Aïe aïe aïe. Aujourd’hui, je vous promets pas du joli. Vous pouvez vous moquer et dire que ça change pas de d’habitude, de toute façon j’ai les oreilles bouchées je vous entends pas. Non seulement, je traine une espèce de vieille angine depuis trois jours, mais cette nuit mon cerveau n’a pas voulu dormir. La dernière fois que j’ai regardé l’heure il était 5h48, je m’en souviens bien, c’est la mémoire du désespoir. Mon réveil sonne infailliblement à 7h45 tous les matins. Deux petites heures de sommeil, donc, que j’ai passées à transpirer toute l’eau de mon corps. Autant vous dire que je suis à la ramasse totale. J’ai les deux yeux qui veulent pas regarder au même endroit au même moment, je sens que j’ai l’estomac qui peut entrer en éruption à tout moment, bref, je me sens pas bien. Je suis malade.
Que vous raconter, c’est encore plus difficile que d’habitude de trouver un truc. Ah si, tenez, cours Gambetta. (C’est quand même marrant ça, ils auraient pu l’appeler avenue, ou boulevard… Non. COURS ! Gambetta. Si vous y voyez pas l’humour c’est que vous êtes malade aussi. Votre cerveau n’a pas voulu se réveiller, lui. J’espère que c’est exceptionnel.) Bon. Cours Gambetta, ils, elles, ont ouvert une pharmacie. Ils·Elles ? Je sais pas qui c’est. Une pharmacie ? Oui. Une énorme pharmacie. Gigantesque. Une suprême bouse qu’on voit plus que ça de ce côté de la rue. Un putain de super marché de la pharmacie. Et bien, malade ou pas, j’irais pas chez eux. Moi les super-marchés, les grandes surfaces, ça me donne envie de leur chier sur le perron. Classe. Et eux, ils le sont, classes ? Savez combien ça gagne un·e patron·ne de pharmacie ? Putain, oh oh ! Non. Bien plus que ça. Z’avez qu’à mater sa caisse la prochaine fois qu’il·elle se pointe, celui ou celle du coin de votre rue, ça vous fera une petite idée. Et un·e vendeur·euse, savez combien ça gagne un·e vendeur·euse en pharmacie au SMIC ? Le SMIC ! Et vous savez dans quoi on peut se loger et de quoi on peut se nourrir avec un SMIC ? Oui vous le savez ça. Tout le monde le sait, parce que tout le monde est au SMIC. Alors, c’est pas la classe ? Ah oui, parce que je vous ai pas dit ? Vous me connaissez pas bien encore. Pour moi, dans une boîte, tout·e patron·ne dont le taux horaire est supérieur à celui de ses employés·ées est un·e voleur·euse. Un vieux caca. Qui pue. Nan, pfff… Décidément j’ai pas la force de mettre de la force dans mes propos aujourd’hui. Je vous ai dit que j’étais malade ?
Encore une fois, notre photographe ne savait pas à quel point elle taperait dans le mille aujourd’hui quand elle m’envoyait cette photo hier. Je vous laisse juge.
On peut peut-être faire un point sur les photos de Gwlad. Enfin sur la façon dont ça se passe, la collaboration. Elle m’envoie simplement des photos qu’elle a prises dans Montpellier, parfois une pour le lendemain, parfois trois pour les trois prochains jours. Je ne lui donne jamais de thème à l’avance puisque moi-même je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir raconter chaque matin. Des fois ça tombe parfaitement comme aujourd’hui, des fois ça n’a pas de rapport avec l’article et c’est très bien aussi, et parfois c’est moi qui brode un peu autour de la photo pour créer un lien très artificiel avec le contenu écrit du billet. Encore une occasion pour vous d’observer de quelle rigueur et de quel professionnalisme nous faisons montre sur ce blog. Faire montre ça n’a pas de rapport avec l’horlogerie, mais je ferais bien de trouver une fin originale à cette phrase qui sauverait un peu le coup de ce jeu de mot bien moisi afin de ne point en éprouver trop de honte demain lorsque j’irais un peu mieux même si je ne me relirais sans doute pas, raté.
Bon vous savez quoi ? J’abandonne pour aujourd’hui. Je suis lâche. Je vais aller me balader au soleil au marché des Arceaux en espérant que ça passe.
Ah, non, je vous fais pas la bise, je vous ai pas dit ? Je suis malade.