Il y avait Jazz Jam Session hier au Little Red. La dernière fois je ne vous en avais pas dit trop de bien, du lieu et de la soirée, alors je vais revenir un peu sur mes propos. C’était vraiment sympa cette fois, les joueurs étaient résolument dans le jazz gitan, quand on est arrivés c’était deux guitares, une électro-acoustique et une électrique, et une caisse claire frappée aux balais seulement. J’aimais pas trop le son de l’électrique, elle bouffait toute la tension exercée sur la corde par le gratteux pourtant indéniablement bon, on entendait les notes, on entendait pas le jeu. Mais enfin, vous vous doutez bien que si c’est le seul reproche que j’ai à en faire, c’est que ce n’était qu’un détail, comme l’était l’histoire des chambre à gaz parmi la longue liste de conneries qu’a bien pu sortir Jean-Marie Le Pen au cours de sa (certains diront trop) longue vie. Rah la la, c’est dommage, on était bien là, au milieu du jazz, et je viens tout gâcher en nommant ce patibulaire personnage pour faire un bon mot. Reprenons donc. Deux guitares, une caisse claire, auxquelles est venu s’ajouter un sax alto non moins talentueux au bout d’une petite demi-heure. Les mecs s’accordaient parfaitement. Je dis les mecs parce que c’était trois mecs. J’aurais pu mentir pour la parité. Mais dois-je peindre le monde comme je le voudrais ou comme il est ? On est beaucoup d’écriveuses·rs à se le demander. Autant dans la fiction m’est avis qu’on peut faire comme on veut, autant quand on rapporte une scène qui s’est réellement passée… J’en sais rien, ça peut avoir ses avantages également. Si vous avez une réponse définitive, laissez-moi un commentaire, et je vous répondrai sans doute qu’il est bien présomptueux de penser avoir une réponse définitive. Enfin bref, ils s’accordaient parfaitement, échanges de solo, thèmes en harmonie improvisés grâce à ce sens de l’écoute et cette connaissance de la théorie musicale hypertrophiées auxquelles on reconnait les jazzeux·ses. Pendant leur pose clope on est partis, mais j’ai vu qu’un autre guitariste prenait le relais, un qui s’était caché, fourbe, parmi le public. C’est ça qui est cool avec les jam sessions, ton voisin ou ta voisine de table peut soudain se métamorphoser en le génie musical que tu vas admirer le reste de la soirée. Enfin là on est partis, on a pas trop pu l’admirer.
Eh, c’était pas un beau petit pavé ça ? Si que c’en était un, et pourtant j’ai toujours pas vraiment parlé du Little Red, mais j’ai envie de dire que tant mieux. L’ambiance était sympa, les musiciens pas bridés sur le volume, les prix raisonnables, l’accueil gentil. Que dire de plus ? Rien. Ça me suffit, ambiance bonne franquette et pas cradingue. C’est déjà beaucoup demander à Montpellier.
Sinon, en ce moment, c’est le festival cinoche de la fac de lettres : Paul va au cinéma, édition 2018, qui se déroule du… 5 au 9 mars. Oui, j’aurais pu vous en parler plus tôt, mais vous avez bien vu comment j’étais ces deux derniers jours. Enfin, z’avez encore 3 jours pour y aller.
Aujourd’hui, vous avez une table ronde avec l’ACID, Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion, c’est à 11h45 (mais si vous avez le temps d’y être), c’est salle Jean Moulin, et c’est gratuit.
À 16h15, toujours dans la même salle, projections et remise des prix des court-métrages de la catégorie documentaire. Je sais pas si c’est gratos aussi ou pas, vous verrez bien.
Et puis sur toute la durée ou presque du festival, des expo, des ateliers, des stands divers et variés, pour les détails, leur programme, un peu mal foutu selon moi, est téléchargeable ici.
Je crois qu’on a pas du tout fait le tour mais je veux poster cet article au plus tôt pour que vous ayez le temps de vous motiver, je sais bien comme vous êtes, alors je vous laisse là, et je vous dis à demain. Bises.