Misère. J’avais complètement oublié que ce soir c’était la Saint Patrick. Moi qui comptait sortir en ville ce samedi… Je suis dégoûté. Je déteste les fêtes prétextes à beuverie de grande envergure, plus qu’un prétexte d’ailleurs, une injonction à. Attention, faut pas croire, je dis pas ça parce que je ne bois plus. Même quand je buvais mes cinq litres de bière par soir, les férias, les fêtes de la musique et autres Saint Patrick, ça me faisait chier. Les rues bondées de suants·es puant beuglant louchant rotant pissant dans tous les coins et gerbant dans leur pisse, franchement c’est lourd. Ça se croit drôle mais c’est juste affligeant, ça se croit fort et pour le prouver ça se tape sur la gueule pour un rien. Ces soirs-là les gens boivent parce que c’est ce qu’ils sont supposés faire, nul, tout le monde s’engueule parce que personne ne veut aller au même endroit et que chacun·e pense être celui ou celle qui attend les autres alors qu’en fait c’est le contraire, zéro. Bon, vous avez pigé, j’ai en horreur ces fêtes qui ne sont pas improvisées parce qu’on a envie de se bouger sur le moment, les dates prévues chaque année au même jour sur le calendrier, je trouve ça laid, je trouve ça triste, ça vient pas du cœur, c’est pas spontané. Bref, ce soir, je sortirai peut-être quand même, si je me fais trop chier, mais je serai pas jouasse, et je bouderai.
Je vous avais encore jamais vraiment fait le ronchon sur ce blog, hein ? C’est une facette de ma personnalité que les gens adorent d’habitude, quand je chie sur tout ce qu’ils aiment devant eux, alors je la garde toujours pour la fin. Façon de parler. C’est pas du tout la fin du blog. Ce n’est que le début. Hier, j’ai décidé que je le tiendrai quotidiennement pendant un an au minimum. Ensuite on verra. Ce qui me plairait beaucoup, c’est, d’ici un an, avoir assez développé mon écriture pour être capable de pondre un article convenable par jour à coup sûr, d’avoir mis en place une organisation, une méthode qui me permette d’imprimer cet article tout de suite et de l’afficher en ville en plusieurs lieux avant midi. Ou alors, écrire dans un quotidien. Mais pas 20 minutes ou une merde du genre. Honnêtement, je ne vois pas comment un groupe d’indépendants pourrait se donner les moyens de publier un quotidien, alors ce sera sans doute en solo.
Allez, au programme aujourd’hui : à 14h à Le Faubourg, ou au Faubourg, je sais jamais, 15 rue du Faubourg de Nîmes, c’est Repair Café. Vous pouvez y aller faire réparer les objets du quotidien tombés en panne, et apprendre, surtout, à les réparer vous-même. Tous ensemble pour combattre l’obsolescence programmée et la consommation de société.
Ce soir, démerdez-vous. C’est la Saint Patrick, okay, mais soyez pas cons·nes, sortez si vous en avez vraiment envie, vous forcez pas à boire, et vous habillez pas en citrouille sur gazon seulement parce que tous·tes vos amis·es le font.
À demain, bises.