Feldo —il y a un lien qui traîne vers son blog dans la section les potos— qui avait dû lire que j’écoutais Terauchi Takeshi & the Bunnys, en a parlé à un ami à lui qui n’est pas moi, genre tu connais ça ? Réponse de l’ami :
Il est bon de savoir qu’on s’entoure de gens qui s’entourent de gens de bon goût. Si vous n’avez pas cliqué sur le lien dans l’article où j’en parlais, je vous conseille vraiment d’écouter l’album Seichô Terauchi Bushi.
Takeshi Terauchi, Terauchi Takeshi. Quel est le bon ordre ? Ça dépend. En japonais c’est Terauchi Takeshi, le nom de famille avant le prénom, en français c’était comme ça aussi pendant longtemps. Aujourd’hui c’est égal. En France on ne dispose pas d’une immense bibliothèque de noms de familles et de prénoms japonais en mémoire, par conséquent on ne sait pas bien les distinguer l’un de l’autre. Takeshi on a l’habitude de l’entendre. Mais si je vous parle de Yasushi Ishii. Je ne suis pas sûr que beaucoup d’entre vous sachent dire ce qui est quoi. En kanji, on l’écrit 石井妥師. Donc, Ishii nom, Yasushi prénom. Pourtant même l’adresse de son site est construite sur l’ordre prénom-nom.com. Y a vraiment pas moyen de se décider. C’est donc un peu comme on veut en Français. Plutôt nom prénom en japonais.
Qui est-il, ce Monsieur Ishii d’ailleurs ? Un compositeur de musique. Qu’a-t-il fait pour nous impressionner ? La bande son de Hellsing. Cette bande son en deux albums Raid et Ruins, que j’écoute au moins une fois par mois depuis dix ans. Je crois que je n’ai jamais regardé plus de deux épisodes de la série animée pourtant. Elle est aujourd’hui difficile à trouver en CD cette BO. Là-dedans y a de grosses grasses basses et des pianos géants, des batteries nerveuses, des guitares inspirées, classiques ou électriques, des orgues, des violons, des clavecins, des beats, des bruits, des sons dans le fond, des nappes, des funk, des jazz, des rock, tellement d’ambiances différentes qui se cognent ou se fondent les unes aux autres, des citations à des œuvres connues… Bref, c’est bourré de créativité, c’est toujours efficace et jamais stagnant.
Très longtemps, j’ai été très triste. Je ne trouvais rien d’autre par ce monsieur. Très longtemps, ça veut dire dix ans. Puis je suis tombé sur son blog. Sur lequel il publie, gratuitement téléchargeables, deux morceaux par mois depuis onze ans. Ouais. C’est vraiment dingue. Plus de deux cent-cinquante morceaux gratuits. Dont des versions alternatives de morceaux qui apparaissent dans les bandes originales dont je vous ai parlé plus haut. Il fait dans tous les styles, il mélange tout. Parfois ça marche, parfois moins. En tout cas y a de quoi se faire des albums d’inédits pour moins d’un centime de Franc. Y a de quoi s’en mettre plein les oreilles et faire s’agiter les neurones en rythme pendant des heures et des heures. Merci Ishii Yasushi. どうもありがとう。
Quand on parle de compositeurs de bandes sons au Japon, un autre nom vient tout de suite en tête, celui de Shunsuke Kikuchi. Enfin, 菊池俊輔. Mais on en parlera une prochaine fois sinon vous n’allez rien retenir.
Et Montpellier dans tout ça ? Il flotte, il flotte. Le printemps n’est pas là, les arbres ne bourgeonnent pas, les animaux ne baisent pas. Pourquoi vous me parlez de Montpellier ? J’étais de bonne humeur dans mon Japon.