Ého ! Ça capte ? Ah voilà. Faut plus toucher l’antenne.
Donc, je vous écris depuis la campagne Lodévoise. Je ne peux pas écrire n’importe quoi, car les amis chez qui je suis m’ont demandé l’adresse du blog. Je me sens épié. Pas par eux, non. Je me sens épié parce qu’une bestiole à huit zieux que j’ai moi-même perdue de vue traîne quelque part dans la pièce. Huit pattes aussi, tout marche par huit chez ces machins-là. Je les ai en horreur. Je sais que je ne devrais pas. Mais c’est comme ça. Enfin bref. Savez-vous ce que j’ai vu dans le jardin hier soir ? Devinez. Sur une fleur que je prenais en photo. Oui, je prenais une fleur en photo. Une veuve noire. Pas la fleur. La saloperie d’arachnide. Toute petite, minuscule, avec sa tache rouge. Les abords du Salagou en sont farcis. Mon ami Vincent me dit qu’il y a même un gars qui ne vit pas dans la région mais organise des excursions au Salagou pour observer les veuves noires. Allison et Vincent viennent juste d’acheter leur maison avec son hectare de terrain boisé. Bon ben acheté, c’est acheté. Il faudra faire avec les sols riches en uranium, le toit du poulailler en amiante et les veuves noires dans le jardin.
Vincent a le pied dans le plâtre. Pourquoi ? Parce qu’il fait du sport. Vous voyez, parfois ce que vous disent les médecins… Bon, et que fait-il comme sport ? Du bicross. Enfin, aujourd’hui on dit BMX. Bicross je crois qu’ils ont un peu honte. Ça leur rappelle le tube de mousse qu’ils avaient sur le guidon et les habits fluo qu’ils portaient tous dans les années 90. Seraient à la mode de la vapor wave aujourd’hui. D’ailleurs, il y a tentative de me faire taire. On m’a menacé de ne pas me laisser accéder à internet pour poster l’article si j’utilisais le mot bicross. Nègre, pédé, bicross, autant de mots tabous à notre époque. Donc il faisait du bicross, mais pas n’importe où. Dans un champs de bosse. La discipline s’appelle le dirt. Elle a cela de particulier qu’avant de pouvoir sauter par dessus les bosses et se faire un arrachement osseux en tentant un no hand (parce qu’ils veulent plus dire condor, non plus) ou une quelconque autre figure, on doit les faire sortir de terre soi-même, ces bosses. En tout cas c’est la discipline telle que je l’ai vue pratiquée. Pelles, râteaux, et arrosoirs sont des outils tout aussi indispensables que les vélos. Également indispensable, une certaine résistance à la bière.
Pourquoi je vous parle de ça ? D’abord parce que j’aime bien vous présenter mes amis, et puis pour vous dire également qu’au FISE, qui débute la semaine prochaine à Montpellier, il y aura du bicross, mais il n’y a pas de dirt. Ça fait quelques années qu’il n’y en a plus. C’est dommage. C’était spectaculaire, ça ramenait du monde. Ces dernières années, ça se faisait vers le bassin Jacques-Cœur, mais apparemment les riverains auraient poussé la gueulante. On ne saura jamais vraiment. Qu’est-ce qu’il y aura alors ? Du bicross sur modules, du vélo tout terrain, de la planche à roulette, du patin à roulette, de la trottinette et de la planche de wake.
Bon, c’est tout pour aujourd’hui ! À demain.
Des veuves noires ? Sérieusement ? Je croyais que ça vivait en Amazonie ou du moins fort loin de nous
Oui, moi aussi je le croyais. Bon apparemment elles préfèrent rester autour de la Méditerranée. Tu as encore un peu de répit avant qu’elles ne viennent visiter la Belgique. http://www.midilibre.fr/2016/09/24/la-veuve-du-salagou,1398591.php