Aujourd’hui, c’est dimanche. Que fait-on le dimanche ? Pas grand chose. Et ça m’agace assez.
Levé à 8h30, je suis allé marcher un peu pour me dérouiller. J’ai trainé mes cernes du côté du Peyrou, chez les brocantiquaires. Toujours aussi chères leurs vieilleries. J’ai vu deux exemplaires de Zinc, magazine de B.D. des années 70. Dans la lignée d’un Hara-Kiri, avec romans-photos débiles, dessins surréalistes, détournement d’images… Quelques artistes en commun, d’ailleurs, à ce que j’ai pu voir en feuilletant ça vite fait. Soulas par exemple. Pas de textes seuls par contre. Il ne peut pas y avoir un Cavanna dans chaque journal. Enfin bon, c’était 15€ l’exemplaire qui part en miettes, merci bien. Je ne suis pas collectionneur. Si j’achète, c’est que je veux pouvoir lire et relire à loisir.
Je suis ensuite passé par le marché de Plan Cabanes histoire de prendre une de ces monstrueuses « petites » portions de nouilles sautées aux légumes qui vous tiennent trois repas. Et puis… Et puis rien.
Ne sachant pas quoi faire, je me suis lancé dans l’un des jeux que j’ai achetés hier. Pourtant j’ai bien tenté de me rendre utile en demandant à mon amie, noyée sous le travail en ce moment, si je pouvais l’avancer sur quoi que ce soit. Sans grand succès. Elle m’a partagé les notes qu’elle avait prises à une réunion afin que je rédige le compte rendu au propre. Seul problème : je n’y étais pas, moi, à cette réunion. Vous avez déjà essayé de mettre au propre vos notes une semaine après les avoir prises ? C’est déjà bien assez dur comme ça. Alors, imaginez-moi essayant de me rappeler les enjeux d’une réunion à laquelle je n’étais pas présent (j’avais tout de même participé à l’organisation de la réunion, je ne suis pas totalement timbré)…
Le jeu auquel j’ai joué environ quatre heures, c’est FFXIII. Plus nul encore que tout ce que je m’étais imaginé en l’achetant pour le prix d’un jambon beurre à la vile boutique dont je vous causais hier. Un mélange de tous les précédents jeux de la série (chaque opus est censé n’avoir rien à voir avec les autres, mais faut le dire vite), un véritable best of des dialogues clichés les plus mièvres qu’aient produits le Japon et les États-Unis réunis. Le meilleur du portrait psychologique vu, re-vu et re-re-vu et re-re-vu-vu et qu’on veut plus voir de personnages stéréotypés au possible. Je ne sais pas qui des habituels blondinets mystérieux qui se la jouent beau gosse ou des guerrières en soutif et mini-jupe me donnent le plus envie de coller une tarte aux développeurs. Sans doute est-ce autre chose, en fait, oui, c’est de sentir les quelques bonnes idées scénaristiques mutilées pour assurer qu’un maximum d’adolescents (c’est pas moi qui cible, c’est leur équipe de marketing) se jette dessus et qu’on fasse vite du bénef. Deux-trois idées originales, tout le reste c’est de la bouillasse. Vous ne jouez pas assez aux jeux vidéo pour comprendre ce que que je veux dire ? Pensez blockbusters au cinéma, Transformers, univers marvel, ce genre de bouses. Dans FFXIII, le FF, c’est pour Final Fantasy, mais ça aurait tout aussi bien pu être pour Fast and Furious.
De toute façon, quand je passe une après-midi à jouer à un jeu, c’est déjà mauvais signe, qu’importe le jeu.
Vous trouvez pas que je suis un peu bougon ces derniers temps ? C’est normal. Mon amie est en stage loin de moi et je suis en train d’arrêter une énième fois la cigarette. Ah ! Vous voilà rassuré·e, vous n’y êtes pour rien.