C’est le cent quarante-troisième jour que je passe sur ce blog pour vous écrire un petit mot. Pas seulement le cent quarante-troisième, mais le cent quarante-troisième d’affilée. Sans aucun trou. Même si, je l’admets, c’était parfois un seul petit paragraphe, juste pour vous dire que je n’écrirai rien parce que j’étais fatigué ou malade. En tout cas je me connectais à wordpress, et je vous bavais un petit quelque chose. Cent quarante-trois jours, c’est pas rien. Oh la la, je vous vois anxieux·se ! Attendez, on va mettre les choses au clair : je n’arrête pas définitivement le blog. Bien que ça ne tardera pas à venir puisque dans un peu plus d’un mois je ne serai plus Montpelliérien. Mais là, non, c’est juste que je vais partir en week-end dans un endroit où même si je prenais mon ordinateur, je n’aurais sans doute pas d’accès internet. Pendant deux jours, au moins, je serai donc incapable de poster un message. Pour ce que je poste ces derniers temps, vous me direz… Et je suis totalement d’accord avec vous. On s’emmerde ici récemment. Je ne prends plus grand plaisir à ça, mais je continue, on ne sait jamais que ça revienne. Vous savez comment c’est, la motivation, on n’y comprend rien, on la subit ou on déplore son absence. Et puis justement, après tant de jours à tenir, ça m’ennuie beaucoup d’arrêter. Même trois jours. Même un seul. Même si je n’ai rien à dire, ou pas l’envie de me creuser la tête. Écrire pour écrire me suffirait. Ne pas lâcher, c’est ça le jeu, pour moi.
On pourrait me dire : « et depuis ton téléphone ? » Et ben, je vous ai pas raconté que je n’en avais plus ? Enfin c’est pas vrai, j’en ai acheté un nouveau d’occasion, mais comme le dernier m’a lâché au bout de sept ou six ans et que j’avais pris mon forfait encore bien avant ça, il ne m’était pas venu à l’esprit que non seulement on était passé des cartes sims au micro sims (ça je savais) mais qu’on était encore passé des micro sims aux nano sims ! Je me sens dinosaure observant une pluie de météorites au sommet d’un volcan. Toujours est-il que non, je ne peux pas me servir d’un téléphone, j’attends que ma sim arrive, et je n’aurais pas pu quoi qu’il en soit, car je me refuse à avoir internet sur mon téléphone. Dinosaure, je vous dis.
On pourrait également me dire que je n’ai qu’à écrire deux ou trois articles à l’avance et les programmer pour qu’il soient publiés durant le week-end, mais non. Ça n’a aucun intérêt. L’intérêt, pour moi, c’est de me forcer à écrire chaque jour. Combattre ma fainéantise naturelle et m’entrainer à ne pas être trop imbitable même quand je suis crevé. Cela dit, vous savez quoi ? Tant que j’ai quelque chose à combattre en moi, ça me va. Le vrai masochiste trouvera toujours le coin à orties dans une grand pré vert inondé de soleil. Et comme en ce moment ce qui m’emmerde le plus c’est de me sentir obligé d’écrire sur ce blog, que je sens que ce n’est pas très sain, que je le vois un peu comme un toc naissant le fait de ne pas accepter de ne pas sortir un texte par jour, je vais profiter de ce week-end pour combattre ça. Combattre cette impression que c’est mal alors qu’en fait tout le monde s’en fout, et que je devrais m’en foutre aussi. Ah, voilà qui est mieux ! Je peux partir en week-end sereinement. Passez-moi ce fouet, Simone, vous serez gentille. *schlak* aïe *schlak* ouille *schlak* encore *schlak* aïe…
C’est en tout cas bien agréable d’avoir découvert ton blog, et de lire ta vision du quotidien à Montpellier.
J’espère que tu continueras quand même ce blog, sans te sentir obligé, même en dilettante, en écrivant quand tu en as envie, quand ça te fait du bien, quand tu as quelque chose à raconter… 🙂
Merci beaucoup pour ce petit message, ça me touche. Un peu de bienveillance dans ce monde brut ! Je prends. 🙂