Vous allez vous demander (si, si, vous allez voir) ce que je peux bien foutre à me taper La vie du Pape Benoît XIV. Prosper Lambertini par Louis-Antoine Caracciola dans son édition de 1783. Ah, vous voyez que vous vous le demandez. Eh ben je cherche un truc. Un truc, pour le travail dans lequel je me suis lancé et que j’évoquais hier. Un truc qui n’a aucun rapport avec le Pape ou la religion, d’ailleurs. Bon rassurez-vous quand même, je ne me « tape pas » le bouquin en entier, y a quand même bien mieux d’un point de vue historique. Non, comme souvent, je sais d’avance ce que j’y cherche, sauf que là je n’ai pas la référence exacte alors je fais défiler très rapidement les pages.
Et donc en ne trouvant pas les quelques mots que j’attends au bout de 174 pages, voilà que je tombe sur la vision papale du jeûne :
« Le Père Concina , Dominicain , dont la plume véhémente ne ceſſa de s’exercer contre la morale relâchée, crut devoir attaquer le jeûne , tel qu’on l’obſerve en Italie. Il prétendit qu’une taſſe de chocolat (quoiqu’à l’eau) priſe le matin à la manière des Romains , étoit abſolument incompatible avec l’auſtérité du Carême. Son ouvrage fit grand bruit ; & le Pape ſe contenta de répondre verbalement , “il a raiſon ; mais ce qu’on pourroit dire pour nous excuſer , c’eſt que dans tous les jeûnes d’égliſe , nous n’uſons ni d’œufs ni de laitage ; que notre collation n’eſt ordinairement qu’un ſimple breuvage , que nous mangeons ſi peu dans toute l’année , que nous faiſons toujours carême. ( On connoît la ſobriété des Italiens. )” »
Voilà. Avis à tous le jeûneurs et jeûneuses dynamiques, carêmiers comme ramadantistes.
Si vous êtes un peu maso ou que vous aimez beaucoup les papes, le texte peut-être lu en ligne ici. Si vous arrivez à savoir ce que j’y cherche, laissez-moi un commentaire, vous avez gagné.
Je suppose que tu es en train d’écrire une biographie fantasmée de Guy Montagné, réinterprétée en mode « et s’il n’était pas né en 1948 mais en 1648 ? ».
Euh… j’y avais pas pensé, mais ça t’emmerde si je te pique l’idée ? Les aventures du bon Roy Philippe le Gros et de ſa cour, dont les Ducs de Montagné et de Caſtelli, la Marquiſe de Lear et les Barons de Sim et de Carlos, roſſant par leur paillarde droſlerie Turcs et Bourguignons, pédéraſtes, femmes infidéles et cocus, à la bonne gloire de la France virile et blanche, la vraye, céle ou l’on pouvoit rire de tout, mais ſurtout ce qui n’étoit point le maſle François moyen.
LE BARON DE SIM !
LE BARON DE SIM !