…serait un parfait titre de roman français. On aurait même pu faire mieux en mettant le longtemps au début : Longtemps, ma mère a cru que les câpres venaient de la mer. Voilà. N’y touchons plus. Un best-seller. Garanti.
Pourtant, ici nulle littérature, tout est vrai dans cette phrase. Et de toute manière je ne pense pas tenir cinq-cents pages sur le sujet. C’est une simple pensée qui m’est venue en achetant ce bocal de câpres aujourd’hui au supermarché, puis plusieurs fois dans la journée, ce souvenir en faisant ressurgir d’autres comme le font les souvenirs. Des odeurs, des couleurs, des bribes de conversations faisant surface comme mille bulles remontant du fond de cette flûte de champagne qu’est la nostalgie, et on va arrêter là les métaphores c’est insupportable.
Conseil aux écrivains en mal d’idées qui passeraient ici, évitez-vous la honte des phrases cent fois lues et relues, ne dites plus madeleine de Proust, mais bocal de câpres d’Écrivouilleur. Vous en étonnerez plus d’un·e.
Alors oui, la grande question est la suivante : comment en vient-on à penser que les câpres viennent de la mer ? Eh bien, c’est un mystère. Peut-être est-ce un phénomène proche du désormais célèbre effet Mandela, je…
Hein ? Ce n’est pas ça la grande question ? Comment avancent mes recherches d’emploi et d’appartement ?
…
Mêlez-vous de vos fesses.
Longtemps, j’ai été assez répugné par les câpres qui me faisaient penser à des têtards.
Ah ! Il y a donc vraiment quelque chose à fouilleur dans les aspects aquatiques des câpres.
Je vais enquêter.