On rentre de vacances et qu’est-ce qu’on trouve en arrivant ? Tout un tas de factures à régler. Ça c’est au cinéma. Quand ils ont trouvé une image ils la lâchent plus. À la campagne la chenille devient papillon, à Hollywood l’allégorie devient clicheton. Dans la réalité des gens qui n’ont pas de vacances parce qu’ils ne travaillent pas, on se réveille un dimanche, vers onze heures, et qu’est-ce qu’on trouve en émergeant ? Un tas d’e-mails qui nous rappellent les choses qu’on s’était engagé à faire et dont le faisage est en cours ou presque commencé. J’aurais préféré une tartine de confiture et une tasse de café.
Je n’arrive plus à compter le nombre de projets personnels en cours sous lesquels je me noie actuellement, plus le nombre de tâches que j’ai promis d’accomplir pour les associations et que j’essaie de bourrer comme je peux dans mon emploi du temps… Dans un billet précédent, je disais que j’aimais qu’on puisse avoir confiance en moi, et que je tenais donc à faire les choses pour lesquelles je m’étais engagé. C’est vrai. Je fini souvent par tenir mes promesses, mais quand rien ne le nécessite je ne garantis aucune date précise quant à l’achèvement du travail. Je me force un peu à m’engager auprès des autres afin de m’entrainer, en quelque sorte, à me discipliner, mais ça marche un moment seulement. Ensuite je commence à me dire tiens, si je faisais ça plutôt demain, je pourrais faire ça à la place ça m’avancera, et puis ça, ça prend cinq minutes et c’est dans cinq jours, on a le temps de voir… On sait bien comment ça finit tout ces ça. Ça finit par la moitié du travail fait à temps et un millionième de la totalité de la jungle Wikipédia cartographiée en plus.
Assez. Je vais me divertir cinq minutes, je l’ai bien mérité. Lisons un peu de Victor Hugo sur Wikisource. Il est toujours sur la page d’accueil, j’aime bien aller y picorer un peu de ses poésies au hasard. C’est le plaisir sûr à portée de clic, parfait pour un dimanche.
(…) Je travaille.
Ce mot, plus profond qu’aucun autre,
Est dit par l’ouvrier et redit par l’apôtre ;
Le travail est devoir et droit, et sa fierté
C’est d’être l’esclavage étant la liberté.
Le forçat du devoir et du travail est libre. (…)
Mouais. C’était peut-être pas le matin pour ça non plus.
Aujourd’hui je n’ai toujours pas de photo de Koinkoin ou de Gwlad à vous montrer, on dirait que la dernière semaine a été rude pour tout le monde. À mon tour, donc, de faire le reporter en ville. Attention c’est du grand art.
Oui.
Ce soir à Montpellier, concerts gratuits à la Pleine Lune, au Red Turtle ainsi qu’au Broc’ Café. L’un de ces bars est au quartier Figuerolles, un autre en face du jardin des plantes et le troisième avenue de Palavas, ce sera musique latino, rock psyché ou funk jazzy selon où vous vous rendrez. Dans le désordre ça commencera à 20h30, 18h00 ou 19h30.
Sinon, à 17h vous pourrez aller écouter l’intégrale des sonates pour piano et violoncelle de Beethoven à l’Opéra pour pas trop cher. Moi j’aurais dû y aller. Vous me raconterez. Ça m’aidera à rédiger cette foutue conférence qu’il me faut avoir terminée pour après-demain.