Aujourd’hui, c’est la Saint Vacherin, contraction de Saint Valentin et de vache à lait. Oh la la, que vous vous écriez, il va pas nous faire le coup de la fête pompe à pognon pour consommateurs chevronnés ! Non, en effet, je vais pas vous le faire, le coup. Mais vous êtes pas passés·ées loin.
Enfin quand même, vite-fait en passant si vous me le permettez, vous laissez pas bouffer le cerveau par les vendeurs de parfums qui puent, de crottes en chocolat, de mauvaises tables labellisées maison alors qu’en fait c’est du Métro micro-ondé. Un peu de dignité, merde.
Baisez plutôt. Baisez, baisez, baisez beaucoup. Ça coûte pas cher, juste le prix des capotes et c’est bon pour la santé, contrairement aux trois cochonneries citées plus haut. Baisez pour vous. Baisez pour moi. Moi je n’ai personne avec qui baiser. Il y a 999 raisons à cela, et seulement deux bonnes dans le tas. Tiens. J’ai écris neuf cent quatre-vingt-dix-neuf en chiffres et deux en lettres. C’est aussi bien. C’est plus joli.
La première, de ces deux raisons, c’est que je ne cherche pas activement de partenaire. Je ne dis pas que je ne suis pas pro-actif en la matière pour ne pas susciter d’angoisse chez les chercheuses·eurs d’emploi. Tourner toute mon attention vers ça, c’est pas mon truc, la drague, c’est pas mon truc, la séduction c’est de l’imposture, et j’aime ni les postures ni payer des impôts. Faudrait que je tombe au hasard sur une nana à mon goût et moi au sien, ou ses seins aux miens et les miens aux siens. Ah le bon mot ! On se régale.
Ce qui nous amène à la seconde raison. Quelle est-elle ? C’est que je ne rencontre pas assez de gens. Dommage, c’était la seule chose qui aurait pu m’arracher à l’isolement intime. Peu habitué aux grosses soirées à musique forte, pas danseur pour un cent, à l’aise plutôt dans les petits groupes où ça tchatche et surtout dans les tête-à-tête, ça ne favorise pas. On pourrait ajouter un manque cruel de confiance en soi comme millième raison, mais j’ai appris qu’il ne fallait pas se dévaloriser en public alors chut. On causerait même plus justement si on disait que je n’aimais plutôt pas me mettre en valeur, si ce n’est pour déconner. Mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet parce que tout ça me rend quand même un peu triste et que les claviers électroniques n’apprécient pas bien l’eau salée.
Je vous avais dit que je parlerai de mon cul hier, parce que, justement, le billet d’hier était carencé en moi. C’est pas que ça m’amuse, vous savez, simplement j’aime tenir mes promesses.
Que dire de plus ? Toujours des lieux communs, des relents de romantisme de mec un peu frustré : les petites attentions, les beaux cadeaux, c’est un peu triste quand c’est un publicitaire qui vous en donne l’idée, l’envie. Ni plus ni moins que pour la fêtes des parents et grands-, vous me direz. C’est juste un peu sec. Ça sent le couple en vitrine, l’amour sous blister, le désir en rayon chez Carrefour. Mais les gens vont toujours chez Carrefour par défaut, même ceux qui se disent qu’ils devraient pas finissent toujours par y retourner. On s’en sortira pas.
Si comme moi vous avez personne avec qui partager un petit moment d’intimité, je suis sûr que vous avez tout de même des amis·es. N’allez pas les voir juste pour pas rester seul·e ce soir-là précisément. Allez-y parce que se sont vos amies·s et que vous vous sentez bien en leur compagnie. Les amis·es traditionnellement c’est pas fait pour se faire suçotter le zizi, ni pour se faire bécoter le clicli, mais c’est de l’amour quand même.
Putain c’était vraiment niais à souhait cette fin d’article, moi qui comptait mettre du foutre, de la mouille et de la merde à tous les paragraphes. Je m’excuse bien envers vous, lectrice·teur. Promis je ferai mieux la prochaine fois.
Un loup solitaire, tendance mâle bêta, voire gamma ou delta.
(pour le coup je l’aime bien ce pseudo, mais il est un peu long et il ne conviendra pas à tous les articles. Tant pis, on y était presque.)