#327 – Opinions de la tête

On ne m’a jamais interviewé. Entretenu oui, mais interviewé jamais. Pas une seule fois un journaliste n’est venu, avec son micro ou son petit carnet, me faire parler de moi ou d’autre chose. Je n’y avais jamais pensé jusqu’à aujourd’hui, mas je dois avouer que cela me trouble.

Évidemment, je me doute qu’aucune personne sensée ne tomberait sur ce site sans me connaître d’abord. Je n’ai pas de statistiques, mais j’imagine que nous sommes à une visite tous les trois jours si l’on ne prend pas en compte celles de mon amie. Combien y a t’il de chances que cette personne tous les trois jours, donc, soit journaliste ? Pas beaucoup.

Mais même sans qu’on m’interroge sur l’ensemble pourtant riche et génial de mon œuvre, jamais aucun journaliste n’est venu non plus recueillir mes impressions, mon opinion, sur tel ou tel aspect de la vie, évènement, catastrophe…

Quoi alors, j’ai pas la tête à pouvoir parler des inondations, d’art contemporain, de la rénovation de ma rue, des déclarations du ministre, de la reformation de ce groupe de rap ou de la jeunesse que c’est plus ce que c’était ? Pourtant j’en connais, des amis, des oncles, des parentes éloignées, des copains d’une copine, qui sont passés à la télé, à la radio, à l’occasion d’un reportage ou d’un micro trottoir ! Et pas moi. Injustice.

Serait-ce parce que dès que je vois une caméra en ville, je passe illico dans son angle mort, sur l’autre trottoir ou dans une rue parallèle ? Ou parce que j’évite le regard des tendeuses de micro comme des distributeurs de prospectus ? Je veux bien que ça joue mais enfin…

Cela dit, en y réfléchissant, quand on me demande ce que je fais de ma vie, comme travail ou artistiquement, je me mets à balbutier, je baisse les yeux et je change de sujet très vite. Quand on me demande mon opinion, je réponds que je ne sais rien, ou alors quelque chose de très déprimant qui ne laisse que peu de place à l’espoir et à un quelconque développement.

Non, non, vous avez raison. En vérité, c’est très bien qu’on en m’ait jamais interviewé.

#323 – Les jours se suivent comme des moutons

Levé à 8h du matin, couché à 6h du matin. Telle fut la journée d’hier. Aujourd’hui, j’ai mal au crâne et de légères nausées. Dans deux heures, je dois être au travail. Ça va pas être joli.

Mais ce fut une très belle journée, riche en émotions.

J’ai acheté des livres pour la première fois depuis deux ans. Avant, avec tous ces déménagement, je n’osais pas. À Bruxelles, les livres, comme la bouffe, coûtent une blinde. Faudra que je pense à m’inscrire à la bibliothèque.

Je comptais me mettre à les lire, quand nous nous sommes montré nos têtes. Oui. Un petit groupe de moins d’une dizaine de personnes qui parlons chaque jour sur internet depuis plus d’un an. Je dis chaque jour, j’exagère presque pas. Sur une année, il y a peut être une trentaine de jours en tout durant lesquels le serveur de discussion est resté silencieux. On se parlait donc, depuis plus d’un an, développant de vrais liens d’amitié, et on savait même pas à quoi ressemblaient les uns et les autres. Maintenant on sait. Surprise, nous somme tous beaux et belles. Si on l’avait pas été ça n’aurait rien changé. C’est du bonus.

Je me disais que juste après que l’effervescence du moment soit passé, j’allais enfin lire mes bouquins. Mais mon téléphone a sonné. Des collègues de travail m’invitent à faire un repapéro. Bien sûr, je dis oui. Ça fait trois ans que ma vie sociale, hors internet, est au point mort, je ne vais pas refuser de venir quand quelqu’un pense à m’inviter. C’était chouette, on a très bien mangé, on a beaucoup parlé, bien bu aussi et joué au Carrom, ou billard indien. Connaissais pas. Connaissiez ? Bien plus sympa que le billard traditionnel. On risque pas de trouer le tapis, il n’y en a pas. Pas de boules mais des palets, pas de canne, on joue avec les doigts. Essayez si vous en avez l’occasion, et si vous n’avez pas les doigts tordus comme moi.

Voilà, vous savez tout. Maintenant laissez-moi me recoucher une demie heure. Avec un peu de chance, je n’aurais plus les yeux rouge en me re-réveillant. Je ne prends pas le temps de relire cet article. Si vous trouvez des fautes, gardez-les. Trouvé c’est trouvé, reprendre c’est voler.

Autocollant se trouvant quelque part dans Ixelles.

#284 – Le temps passe mais pas tant que ça

Aujourd’hui je vis mon troisième vendredi de la semaine. Si si, je vous assure, comme dans ces histoires de science-fiction ou d’horreur dans lesquelles le personnage revis jour après jour la même journée. Comment est-ce possible, hein ? Eh bien avant-hier, mercredi, j’ai cru toute la journée qu’on était vendredi. À un moment mon amie m’a bien parlé de « ce week-end qui arrive » mais comme elle n’a pas relevé mon « donc demain quoi » (ce qui prouve bien que personne ne m’écoute (ou qu’elle a trop l’habitude de m’entendre dire n’importe quoi)) je ne me suis rendu compte de rien. Ce n’est que le soir, tard, avant d’aller au lit qu’elle m’a fait remarquer que non, « demain ce n’était pas le week-end. » Zut, que je me suis dit, je suis bien bête. J’en ai donc déduit qu’on était jeudi et je me suis couché.

Hier, jeudi, j’étais donc persuadé qu’on était vendredi. Ben si, puisque mercredi s’était en fait avéré n’être pas la veille du week-end. Je m’étais dit que je m’étais trompé d’un jour, voilà tout, j’étais loin de me soupçonner d’être assez con pour me tromper de DEUX jours… Et comme hier nous n’avons pas parlé de ce week-end avec mon amie, je n’ai pas pu être détrompé une nouvelle fois. Ce n’est qu’en sentant mon amie sortir du lit tôt ce matin et en ne la voyant pas revenir tard dans la matinée que j’ai commencé à me demander où elle pouvait bien être. Je fus, je dois l’avouer, assez surpris en apprenant qu’elle était au travail dans sa réponse à mon SMS.

Voilà donc comment je vis aujourd’hui mon troisième vendredi de la semaine. Vous pouvez applaudir.

Bon, mais paradoxalement, sans que je m’en rende compte, il se sera bientôt passé un an sans que je fasse réellement de musique. Pas possible ? Si. À Lyon, dans notre petit appartement de 22 m² pour deux, je n’en avais pas vraiment la place. Maintenant que je suis en République Tchèque, j’ai la place. Sauf que tous mes instruments sont encore à Lyon et chez mes parents un peu plus au sud encore que Montpellier. C’est donc pas tout de suite que je vais pouvoir m’y remettre comme j’aimerai.

MAIS ! Puisque j’ai dit qu’il y aurait de la musique sur ce site (je sais plus quand je sais plus où mais j’ai bien dû le dire un jour) j’ai ouvert ici même un nouveau blog dédié :

Musicouilleur

(accessible depuis le menu principal en haut du site)

Je l’ai créé indépendant du blog principal (en apparence, puisque dans les faits c’est le même mais les articles de la catégorie musicouilleries apparaissent là-bas et pas ici) parce que je compte le mettre à jour fréquemment et y faire figurer à terme tous mes morceaux vieux ou récents, courts ou longs, cools ou chelous, et je souhaiterai éviter que le blog principal ne soit noyé là dedans.

C’est que la plupart des morceaux sont plus vieux, courts et chelous que récents, longs et cools et j’ai peur d’ennuyer celles et ceux qui s’en tapent de mes petites expérimentations sonores. Je n’ai pas non plus envie que le blog principal devienne uniquement une vitrine pour mes propres fabrications, je veux qu’il reste un endroit où je peux parler du reste du monde aussi.

Chaque article de ce blog musical sera donc consacré à un morceau, ou à un petit ensemble de morceaux s’ils s’y prêtent, et comprendra :

  • le morceau en question à écouter en ligne
  • la vidéo d’accompagnement s’il y en a une
  • les paroles s’il y en a
  • un commentaire du morceau avec anecdotes et infos sur le contexte dans lequel il a été fait
  • des liens de téléchargement vers l’audio et la vidéo s’il y en a.
  • un espace pour poster vos commentaires (pour l’instant « laisser un commentaire » n’apparait pas à côté des articles, mais il suffit de cliquer sur le titre de l’article et d’aller à la section commentaire tout en bas)

Parce que les morceaux ont beau être plutôt vieux (pour l’instant), courts et chelous, ça n’empêche pas qu’ils sont là et qu’il sera toujours plus intéressant de les consulter de cette manière que par une simple liste de 300 fichiers téléchargeables (qui existera cela-dit aussi et sera bientôt accessible depuis la partie Archivouilleur du site).

En espérant que vous y trouviez des trucs qui vous plaisent. La bise.

#280 – Quattuor equites apocalyptici pragensis

Eh oui. Ce matin, profitant du beau soleil d’août que ça va pas durer, je me promenais tranquillement dans les rues de Prague sans me demander pourquoi je croisais un T-shirt Metallica toutes les deux minutes (un T-shirt avec quelqu’un dedans, entendons-nous bien, mais là on s’en fout du quelqu’un dedans). Non, je ne me le demandais pas, pourquoi, car je savais. Vendredi, un ami habitué de la ville apprenant que j’allais y arriver hier me demandait : « Tu vas voir Metallica dimanche ? Avec Ghost en première partie. C’est à l’Aéroport Letňany. » Je lui répondais que je n’en avais même pas entendu parler. Il me répondait à son tour que de toute façon il n’y avait sans doute plus de places.

Ce qui était faux. Le concert est ce soir et il y a encore des places. Des places à 160€. Vous me voyez donc bien désolé James, Lars, Kirk et Robert, mais je ne viendrai pas vous faire coucou depuis les gradins. Quant à vous, les musiciens de Ghost, je ne sais déjà pas ce que vous jouez comme musique, alors vos prénoms… Mais ne soyez pas fâchés, j’apprécie que les titres de vos albums soient en latin. Puisque j’essaie d’apprendre le latin. D’une manière générale, j’apprécie tous les efforts faits pour que la langue ne tombe pas totalement en désuétude avant que j’aie fini de l’apprendre.

Va donc falloir se faire une raison, ce soir je n’entendrai pas en direct les doux CRH-CRH-CRH-CRH-CRH-CRH qui ont bercé mon adolescence, et je ne découvrirai pas non plus ce groupe concept suédois dont on m’a tant vanté les costumes de scène (étonnamment jamais la musique). Ben allons-y, donc, faisons-nous une raison : Metallica, c’est peut-être sympa, mais leur merchandising de masse à la con qui fait qu’on retrouve de leurs T-shirts non seulement aujourd’hui dans tout Prague, mais également chaque jour jusque dans les coins les plus reculés du monde, me fait gerber. Metallica, si on regarde les choses en face, c’est 10% de musique, 90% de marketing. James Hetfield, si on regarde bien les choses en face, c’est un mec qui, mis à part faire de la musique, préfère plus que tout rouler en pseudo-dragster au dessus des limites de vitesse et aller braconner des ours en Sibérie complètement pété à la vodka. Lars Ulrich, si on regarde bien les choses en face, c’est Lars Ulrich.

Ah ! Voilà voilà, je me sens mieux. Ce soir, peuvent bien s’électrocuter avec leurs guitares de merde ces petits cons quinquagénaires ! Peuvent bien taper des poings et des pieds sur le sol, me supplier à genoux, non, non, non, j’irai pas les voir. Cavaliers de l’apocalypse, ça ? Dresseurs de poneys de fête foraine à gros budget, ouais.

Okay, okay. Je suis bien dégouté. Je dis des méchancetés et je les pense, mais si les places avaient été à moins de 50€, j’aurais fait mon tour de chapiteau, comme tout le monde.

On reparlera un jour de pourquoi les artistes peuvent bien souvent être classés parmi les plus gros manipulateurs au monde, avec les hommes politiques et les entrepreneurs, et de pourquoi il est vital pour eux de s’attaquer à leurs victimes dès l’adolescence. Ça oui, on en reparlera. Un jour. Peut-être.

DÜRER, Albrecht. « Les quatre cavaliers de l’apocalypse ». L’apocalypse de Saint Jean. 1497.

#60 – Montpelliérien #060 – Debirenbire

La crève ne m’a pas lâché. Elle n’a pas faibli non plus. J’ai l’impression de vous écrire depuis le cœur d’un blizzard, j’ai froid et j’ai du mal à penser plus de cinq mètres devant moi. Quand on est crèveux·se, Montpellier ou l’Antarctique, c’est la même chose. Je pionce, je me réveille, je gère les appels pour l’association, je repionce. Maintenant, suite et fin de la correction d’un mémoire, je suis même pas sûr d’arriver à les voir, les fautes. On peut plus caner en paix.

J’ai vu vite fait aux infos qu’on parlait encore de la fac de droit, j’aurais bien dit quelque chose d’intelligent à ce sujet, malheureusement mon état m’en empêche. Vous avez vraiment pas de chance. J’aurais également bien dit un mot à propos de ce cher édito de Delfeil de Ton dont tout le monde causait il y a deux mois, comme je l’avais annoncé dans mon premier article, mais franchement, vous voyez bien que ce n’est pas le moment. Promis, j’en parlerai un jour.

Bref, j’aurais pu dire bien des choses qui vous auraient bouleversées·s, mais je vais plutôt aller moucher ma morve et me mettre à ce mémoire avant d’aller m’écrouler au lit.

Bonne fin de journée.

 

 

#55 – Montpelliérien #055 – Dormir jusqu’à pas d’heure

Aujourd’hui, je n’ai pas mis le réveil.

Je me suis lâché la grappe, comme on dit. J’avais accumulé pas mal de sommeil en retard ces dernières semaines. Évidemment, j’ai quand même pensé au blog, je me suis dit c’est pas sérieux. Mais en vérité, même quand je me dépêche pour sortir un article à 9h30, je remarque que la plupart d’entre vous ne commence à débouler que vers midi environ, et puis je n’ai jamais promis de publier les articles à une heure précise, en fait. Hier, j’ai donc décidé de ne pas mettre le réveil pour ce matin.

Ce matin, parlons-en. Je suis dans mon lit, en train de me sortir du sommeil tout seul comme un grand, les idées encore un peu embrumées, et je sens bien qu’il est exactement la même heure que d’habitude, que quand je le mets, mon réveil. Je me dis tiens, je vais leur raconter ça sur mon blog. Bien sûr ça n’intéressera personne, mais il faut bien que je leur raconte quelque chose à ces braves gens. Là, à ma grande surprise, le réveil sonne. Tout en décidant de ne pas le programmer, je l’avais quand même fait. Sans doute par réflexe. Je l’arrête et je jette un bref coup d’œil à mon écran : il est effectivement exactement la même heure que d’habitude. Sur ce, je me lève un peu déçu, j’enfile un froc, me ramène dans le salon, je dis bonjour à mon ami qui a dormi là et qui en est déjà à son second café. Je lui dis aussi putain, même quand je mets pas le réveil (ce n’était qu’un demi-mensonge) je me lève à la même heure ! Et il me dit, mais non, on est passé à l’heure d’été.

Des dimanches qui commencent comme ça…

C’était la rubrique « Si t’as rien à dire, te force pas ! Enfin… maintenant qu’on est là… »

Photo par Gwlad (rue de la Méditerranée)

De nos jours, tous les appareils se mettent à l’heure automatiquement, on peut plus savoir. La dernière fois, ma mère m’a appris à l’occasion d’un de nos appels presque mensuels qu’on avait changé d’heure deux semaines auparavant, je ne m’en étais toujours pas aperçu.

Bon, passons à autre chose. En ce dimanche 25 mars se déroule toujours le festival des jeux de rôle Au-delà du Dragon, salle Pagezy, de 9h à 20h, entrée gratuite. Sinon, avec le printemps, c’est le retour des vide-greniers. Aujourd’hui, vous en avez un de 7h à 17h, allée Artémesia Gentileschi et allée Donatello. Voilà un très bon sites pour savoir où et quand trouver ces marchés de l’occasion : https://vide-greniers.org/. Il y a aussi les antiquaires et brocanteurs d’objets inutiles et trop chers pour moi au Peyrou, jusqu’à 14h environ. Et ce soir, Neil Conti & the Lazy Sundaze à la Pleine Lune, je vous en avais déjà causé ici : Neil Conti & Paul & Valerie & The Lazy Sundaze. C’est de 18h à 22h à la louche, et c’est gratos aussi. Ou alors vous avez soirée open mic à l’O.D.B. à partir de 21h. Alors venez pas me dire que vous avez larvé parce qu’il n’y avait rien à faire.

Sur ce bon dimanche grisailleux et à demain !

#54 – Montpelliérien #054 – Si j’étais vous, je ne perdrais pas de temps à lire cet article

Oh, vous êtes là ! Mince alors, je n’avais pas vu l’heure. Je ne suis pas prêt. Vous pourriez vous retourner une seconde le temps que j’enfile un caleçon ? Merci.

Voilà. On peut y aller. Hum hum. Alors, j’étais au milieu de ma réflexion concernant l’article du jour des deux jours à venir. Voyez-vous, j’ai, tout ce week-end, des amis et la famille de l’une de mes colocataires à l’appartement. Ça je vous l’avais déjà dit hier. Dans ces conditions, vous imaginez bien que ça ne va pas être très facile de dégager deux heures chaque jour pour vous rédiger mes petits mots. En plus, aujourd’hui, il pleut, on va certainement rester à l’intérieur, ça ne va pas m’aider à trouver des idées ça.

Que vous dire d’autre d’inintéressant ? Je vais bientôt commencer à rédiger un blog sur Montpellier. Hein ? Que vous vous dites. Oui ! Que je vous réponds. Un blog sur Montpellier en japonais. Un ブログ sur モンペリエ en 日本語. Mais je ne serai pas seul sur le coup. Ces derniers temps, une après-midi par semaine, je rencontre Rie qui veut apprendre le français comme moi le japonais. Nous échangeons donc des conseils, nous nous posons des questions, et tentons de répondre à celles de l’autre quand on en est capable. Et comme petit exercice entre nous, voilà ce qu’on a trouvé : ouvrir un blog sur le thème principal de Montpellier, chaque semaine trouver un sujet à traiter, elle en français, moi en japonais, puis corriger les articles de l’autre ce qui donnera lieu à de petites leçons, et poster tout ça sur l’internet. Cette semaine, les graffiti.

Photo par Gwlad (rue Cité Benoit)

Heureusement, mon ami Feldo a rempli notre agenda commun pour aujourd’hui, je peux donc vous parler de deux évènements à Montpellier :

  • Le festival de jeux de rôle Au-delà du Dragon, aujourd’hui toute la journée jusqu’à 22h et demain de 9h à 20h. Ça se passe à la salle Pagezy (à côté du polygone), et l’entrée est gratuite. Plus d’info à cette adresse : http://www.audeladudragon.com/

Non finalement, ce ne sera qu’un seul évènement. Y a des gens autour de moi, ça m’ennuie de taper sur mon clavier au lieu de leur parler. Ah, ben oui, aujourd’hui vous avez perdu votre temps ici, mais ce n’était pas long au moins. Voyez le positif un peu ! Et puis je vous avais prévenus·es dans le titre.

Sur ce, en espérant que vous ne m’en vouliez pas trop, bon week-end, et à demain !

#53 – Montpelliérien #053 – Le Grand Ménage

Je n’ai jamais bien compris d’où ça venait, ce grand ménage de printemps. Pourquoi là, maintenant ? Pourquoi pas le grand ménage d’automne, après l’été poussiéreux ? La raison en est-elle qu’on sort du coma dépressif hivernal et qu’on retrouve assez d’énergie pour s’y mettre, à ce ménage qu’on repoussait depuis des mois ? Mouais, y a de l’idée. Est-ce parce qu’à partir du printemps on a tendance à inviter plus souvent ses amis·es chez soi et qu’on a honte de l’état de l’appartement ? Ça me ressemble assez. Aurais-je le courage de dénicher sur internet les origines de ce rituel ? La réponse est non, mais vous le saviez déjà. Et surtout : a-t-on une date précise de l’évènement ? Évidemment que non. Sinon tout le monde ferait semblant d’avoir autre chose à faire ce jour-là, et personne ne ferait jamais son grand ménage de printemps. Remarquez, moi, j’ai dû le faire deux fois dans ma vie, et encore, on m’a forcé.

Je dois vous avouer que j’étais parti pour vous écrire que j’allais faire mon grand ménage aujourd’hui, mais ça n’aurait pas été très honnête. En fait c’est juste mon ménage bimestriel classique, et il se trouve que c’est le printemps. Pur hasard. Tout ça parce que je me demandais a) comment j’allais vous expliquer que l’article serait court car je dois faire le sol ? b) quel titre pas trop naze lui trouver ? C’est dangereux, un titre. Pour peu que vous le trouviez avant d’avoir terminé de rédiger votre texte, vous allez vous sentir inévitablement attiré·e par le désir d’en rajouter un peu là, d’en rogner par ici, juste pour renforcer l’aspect thématique du texte, ou pour combler les attentes créées. Ça n’aide pas à donner dans l’authentique. Donc voilà, aujourd’hui je vais faire le ménage, mais en vérité, ce n’est pas parce que c’est le printemps. C’est parce que des amis et de la famille viennent passer le week-end à la colocation, que je n’ai pas participé à la dernière séance de nettoyage, et que ma chambre ressemble à une décharge.

Photo par Gwlad (rue du Guesclin)

Décidément sur ce blog on passe du concert underground au repareillage de mes chaussettes, il n’y a aucun fil conducteur. Mais je sais que vous êtes des lectrices et des lecteurs bienveillantes·s. Vous vous dites sans doute simplement : « en voilà un qui n’a pas peur de se mettre en danger, qui ne craint pas de perdre ses vingt lecteurs en changeant de genre d’une billet à l’autre. » Et c’est vrai que je suis courageux, c’est gentil à vous de le remarquer. Ou alors vous vous dites : « quel écrivain versatile ! » Et on ne pourra pas vous donner tort. En tout cas pas si vous pensez au versatile anglais, synonyme de polyvalent, et non au versatile français qui signifie personne en qui on ne peut avoir confiance tant elle change souvent d’avis. Heureusement, la signification anglaise tend à remplacer la française peu à peu, grâce aux mauvais sous-titrages des films sur internet. À quelque chose amateursime est bon. Ou bien encore vous pensez : « c’est vrai que ce type est un génie, mais pourquoi tient-il toujours à nous montrer l’arrière-boutique ? Ça devient obscène. » Euh… merci ?

Sinon, ce soir, il y a vernissage de l’exposition Balade Poétique, qui réunit les œuvres des trois artistes : Débit de Beau, Big Pin’Up et Miladream. C’est à 18h30 à l’AteLiées, 8 rue André Michel. On avait déjà évoqué Débit de Beau dans l’article Street Art à Montpellier, la conf, mais les deux autres je ne les connais pas. Il n’est malheureusement pas sûr que je puisse m’y rendre, alors vous serez gentilles·s d’y aller et de me dire comment c’était.

Et quoi d’autre à faire ? Oh, pas grand chose, simplement une vingtaine de concerts pour une quarantaine d’artistes, je ne sais pas si vous allez réussir à trouver quelque chose qui vous convienne avec si peu de choix. Allez voir le site du Mama Sound quand même, sait-on jamais.

Un autre grand ménage, c’est celui qui semble s’être produit à la faculté de droit au cours de la nuit. Le doyen de la faculté aurait ouvert la porte à un groupe de personnes cagoulées qui, armées de matraques et tasers, se seraient chargées de foutre à la porte, manu militari, ceux et celles qui se trouvaient dans l’amphi occupé. Le tout sous les yeux de la sécurité. On prend l’info avec précaution, mais c’est quand même assez inquiétant : https://twitter.com/SolidairesEtu34/status/976996510134087680.

À demain.

#52 – Montpelliérien #052 – Excusez-moi, je suis pressé

Salut à toutes, salut à tous ! Je vous l’avais dit, l’article d’aujourd’hui sera court. Pourquoi ? Pour contraster avec celui d’hier, déjà, pour ceux et celles qui ont pris le temps de le lire. Et ensuite parce que je vais devoir partir dans trente minutes et que je ne pourrais pas être de retour avant tard cette nuit. Donc, court. Pressé. Mal écrit. Sans relecture possible.

Si vous êtes vraiment en manque de trucs à lire et que vous avez raté les sept derniers jours, je vous conseille tout de même deux articles en particuliers. Pourquoi ces deux-là ? Parce que c’est ceux dans lesquels je parle des travaux des autres, c’est quand même plus intéressant que quand je vous raconte ma petite vie, et de façon longue, et moi j’aime bien les articles un peu longs. Ces deux articles sont :

Sinon, je peux aussi vous dire que ce soir, à la Friche de Mimi, 42 rue Adam de Craponne, quartier Figuerolles, c’est le retour du playback théâtre par la troupe Magma dont je vous parlais dans l’article (seconde partie) : Oulah ! J’ai failli marcher dans une œuvre d’art. Ce soir, le thème sera « le masculin » et c’est à 20h30. J’ai hâte de voir ce que les gens vont bien pouvoir raconter à ce sujet. Je vous le rappelle, ce n’est pas une pièce construite autour d’un thème, ce sont plein de petites impro par la troupe autour des histoires personnelles des spectateurs.

Et ben, vous voyez, ça fait trois articles au final. Et alors que dire à celles et ceux qui les ont déjà tous lus ? Il me faudrait plus de temps… Ah tiens, voilà, j’y pense, j’ai un petit texte inédit sur ce blog qui pourrait convenir.

Photo par Gwlad (quai du Palladium)

Soixante secondes dans une minute, soixante minutes dans une heure, soixante heures dans une journée. Le monde est bien fait.

Certes, les jours sont un peu longs, l’humain moyen fait trois siestes de sept heures pendant les phases ombragées. Enfin, cela ne change somme toute pas grand chose. Et surtout, soixante, qu’il soit divisé par deux, trois, quatre, cinq ou six donne un nombre entier ! C’est très utile en plus d’être très beau. Ce nombre est parfait.

Toutefois, malgré cette pureté mathématique, des mouvements sociaux ont été entamés. La classe ouvrière se plaint de ne plus arriver à boucler les mois de soixante jours. Les veaux !

En revanche, la longévité moyenne semble s’être allongée par un mystérieux effet collatéral. Cela peut paraître fou, mais le nombre de centenaires a explosé suite à la réforme des siècles de soixante ans.

Voilà, voilà. Je sens que vous êtes soufflé·e. Un si grand talent littéraire qui tient dans un si petit blog, que vous vous dites. Vous exagérez un peu, il n’est pas si petit.

#44 – Montpelliérien #044 – Je ne fais que passer

Salut ! Non, bougez pas, je passe en coup de vent. Il est déjà 11h30, c’est bien trop tard. Je n’ai pas pu commencer à rédiger ce post plus tôt alors aujourd’hui faudra vous contenter de peu. Les infos essentielles.

D’abord, les hélicoptères. Ça tourne et ça tourne dans le ciel montpelliérain, ça fait un barouf de machine à laver en fin de vie. Ça vous inquiète, hein ? Recherche-t-on un·e terroriste potentiel·le ? S’est-il passé un terrible accident ? Une course poursuite s’est-elle engagée entre la municipale et un vendeur de livres à prix libre rue de la Loge ? Et bien non. Des sources dont je préserverai l’anonymat m’ont informé du fait qu’il s’agissait des équipes de tournage de la Carte aux trésors, cette émission increvable. Ou plutôt qui aurait la mauvaise manie de ressusciter tous les quinze ans. C’est bon pour le tourisme. Paraît. Enfin bref, ils m’emmerdent avec leur boucan, juste les jours où je suis supposé faire de la musique. Voyez ? Quand je vous disais infos essentielles, je ne me foutais pas de votre gueule.

J’aimerai bien vous dire plus de mal de la télé mais j’ai vraiment pas le temps.

Photo par Koinkoin (rue Saint-Ravy)

Sinon. Aujourd’hui y a plein de bonnes choses à faire, à voir, à écouter. Ça va pas être simple de choisir.

  • À la fac de lettres, salle crampoux, dans le cadre de leur semaine des droits des femmes : À 14h, conférence, Violences sexistes et sexuelles au travail. À 18h, conférence aussi, Les discriminations salariales. Gratos.
  • Au Barricade à 19h30, club/bar associatif (2€ l’abonnement à l’année), 14 rue Aristide Ollivier, première projection du cycle sur le cinéma soviétique : Le Cuirassé Potemkine. Plus débat entre spectateurs·rices à la fin. Toujours gratos ou prix libre (une fois abonné·e).
  • À l’Agora des Savoirs à 20h00, Centre Rabelais, sur l’esplanade Charles de Gaulle, à l’occasion de la semaine du cerveau, conférence encore, encore gratos : Ma mémoire et les autres.

J’aimerai bien vous décrire mieux en quoi tous ces évènements consistent, mais j’ai toujours pas le temps.

Oui c’est bien moi qui disais que je ne voulais pas que ce blog devienne un vulgaire agenda d’évènements, et oui c’est bien vous qui pensiez que les articles des jours précédents étaient trop longs. On n’en finit plus de s’étonner.

Allez, zou ! C’est pas que je veuille pas vous faire la conversation ou que je m’intéresse pas à vous, mais il faut vraiment que je file. À demain !