Ah la la, encore un jour où vous avez failli ne pas me voir. Mais cette fois, ça aurait pu durer longtemps. Mon chargeur d’ordinateur me lâchait petit à petit depuis une semaine, et vous savez comment on est, on n’en commande pas un nouveau, on l’entortille dans tous les sens jusqu’à ce que ça remarche brièvement, un peu comme avec les écouteurs, et plus les jours passent et moins ça marche longtemps sans qu’on y touche, jusqu’à ce qu’au final ça ne marche plus du tout. Mon ordinateur portable ayant neuf ans, vous imaginez bien que l’autonomie de la batterie est d’environ dix minutes, alors ce matin, quand le chargeur a définitivement cessé de fonctionner, j’étais bien couillonné. Pas moyen d’en commander un en ligne. Il a fallu que je me pointe dans une boutique. J’ai essayé un revendeur mac homologué, juste pour rire comme ça. 90€ le chargeur. J’ai bien ri. J’ai essayé un réparateur lambda. 50€. J’ai moins ri. Mais pas le choix de toute façon, en plus du blog j’ai au moins quatre heures à taffer sur l’ordi pour l’une des associations dont je fais partie cet après-midi.
Évidemment, c’était pas de ça que j’avais prévu de vous parler aujourd’hui, je me doute que vous vous en fichez de mes problèmes informatiques, mais c’est une façon de vous expliquer que j’ai plus le temps de vous parler du DVD du film Du Satin Blanc qu’on m’a offert hier, ni des cinéma de Montpellier alors que ça aurait été un bon sujet, ni de quoi que ce soit d’autre parce qu’il est bientôt midi et que normalement je m’accorde une plage de 8h à 9h30 pour m’occuper du blog et pas plus. Enfin, je vous en parlerai quand même de tout ça dans les jours qui viennent, ne vous inquiétez pas. Si, si, je sentais que vous vous inquiétiez. Pas la peine de faire les forts·es, tout le monde s’inquiéterait dans cette situation, on ne vous jugera pas.
Je vous laisse tout de même avec une photo de Gwlad, histoire que vous ne soyez pas venues·s pour rien. Mais attention, là je me fous pas de vous, c’est une photo sur un thème encore inédit. C’est le grand chamboulement. Ça va remuer les vieilles habitudes. Non vraiment, si vous avez du mal avec la nouveauté, détournez le regard.
Il y a des jours comme ça où on n’a pas dormi de la nuit. Quand on ne dort pas de la nuit, il arrive qu’on dorme le matin. De 7h à 9h, par exemple. Juste ce qu’il faut pour avoir quand même à regretter le maigre sommeil qu’on a dû quitter. Dans ces cas-là, à votre avis, a-t-on le cerveau dans un état propice à rédiger un article de blog qui vaille quoi que ce soit ? Personnellement, je ne le pense pas. Je ne pense rien d’ailleurs, je n’en ai pas les capacités là tout de suite. Vous vous souvenez de l’éternel vieux chewing-gum collé sous votre bureau au collège ? C’est mon cerveau dans sa boîte crânienne.
Ce que je peux faire, c’est vous dire que ce soir, le film indépendant Du Satin Blanc, dont je parlais dans cet article, est à nouveau diffusé au pub O’Sullivans, place de l’Europe. L’entrée pour voir le film c’est 5€, les conso sont optionnelles.
Quoi, vous en voulez encore ? Vous êtes vraiment pas possible. Je vous explique que je suis à l’agonie et vous me pressez comme… Ah tiens, vous l’avez déjà croisé lui à Montpellier ? Un monsieur très étrange, souvent en ciré et qui, un demi-citron en main, vous lance : « Excusez-moi, vous êtes pressé ? », ensuite il vous pose des questions sans aucun sens sur votre vie ou vous raconte la sienne qui n’en a pas plus. Mais ça c’est pareil pour tout le monde, la vie ça n’a aucun sens. Pour rester dans l’anecdotique, je me souviens de Vincent Desagnat à qui une intervieweuse demandait : « Et si la vie avait un sens ? ». Il lui avait répondu : « On prendrait l’autre. » Ça laisse rêveur·se. Vous voyez, quand je n’ai pas dormi, mes références culturelles c’est l’homme au citron et Vincent Desagnat, alors de grâce, laissez-moi y aller avant que je me ridiculise un peu plus encore.
Passez une bien belle journée avec ce temps pourri et n’oubliez pas que dans une quinzaine de jours c’est le printemps, courage.
Assez rigolé. アセリゴレ。Non, y a pas à dire, les choses sont plus belles écrites en Japonais. Assez rigolé, donc. Il me faut être plus discipliné. Je me disperse trop. Je sais faire mille choses un peu, je n’en maîtrise aucune. L’expression touche-à-tout, bon à rien n’a jamais autant sied à qui que ce soit. J’en éprouve quelque honte. Non seulement quand on me demande ce que je fais dans la vie, je ne peux pas répondre par un nom de métier, mais je ne peux pas non plus répondre que je fais de la musique, que je dessine ou que j’écris. Les gens vont s’imaginer que je le fais bien. Hors ce n’est pas le cas, je le fais pour le plaisir. Je sais ce que vous allez me dire, car devin, je le suis un peu également, vous allez me dire que de vouloir s’améliorer dans un domaine est une chose, mais que de le faire pour se justifier d’être un parasite au RSA sans désir de carrière, c’est moche. Alors vous, vraiment, vous savez taper là où ça fait mal. Je ne pensais pas que vous oseriez alors qu’on se connaît depuis à peine plus d’un mois. Laissez-moi cinq secondes pour encaisser et je vous réponds.
Bon, et bien, oui, c’est une partie du problème. Quelque part je me sens coupable de ne pas travailler comme un esclave, voilà. Quelle surprise dans une société qui nous pousse chaque jour à nous sentir coupable lorsqu’on ne travaille pas ! Je dis dans une société, mais m’est avis que ce fut le cas de toutes les sociétés ayant existé jusque là, d’une manière ou d’une autre. Mais même si j’assume et que je dis que je ne travaille pas, on me demande ce que je fais, du coup, et là… Si je dis que j’écris, dans les rares cas où on me demande de faire lire, je n’ose pas montrer, je trouve ça moi même bien nul. Si je dis que je fais de la musique, dans les rares cas où on me dit de faire écouter, je n’ose pas donner l’adresse du SoundCloud, je sais bien qu’on trouvera ça trop… peu ressemblant à ce qui est fait pour être vendu, et donc pas beau. Si je dis que je dessine et qu’on me tend un crayon, je dessine une bite et je lance un regard de défi. Mais pourquoi donc ? Parce que sachant à quel point je suis médiocre dans ces domaines, je n’arrive pas à trouver la force de décrire ces choses comme étant des éléments qu’il serait important de savoir à mon propos lorsque je me présente. Donc je dis que je ne fais rien. Parfois quand on me demande : « tu fais quoi dans la vie ? », je réponds : « j’attends que ça passe ». Je l’aime bien celle-là. Si au moins dans un domaine j’étais moins mauvais, c’est-à-dire plus travailleur, plus discipliné, si j’y passais plus de temps de manière plus régulière quoi, ça poserait moins de problème, j’aurais au moins un truc à montrer, je ferais au moins un petit quelque chose auquel moi le premier j’accorde de la valeur, et donc auquel, je me dirais, quelqu’un d’autre pourrait très bien en accorder également. Mais je ne fais que ce que je veux quand je veux, alors la discipline, la qualité… Bref, on ne sait plus comment se faire valoir d’une manière humble et honnête quand vient le temps des présentations. Tout ça me cause beaucoup de tourment. Mais ce n’est pas pour ça que je voulais parler de discipline au départ. Je me disperse.
Je voulais vous parler de discipline parce que depuis trois ans environ, j’essaie périodiquement d’apprendre le japonais (d’où les katakana en début d’article, rien n’est là par hasard) et je laisse tout aussi périodiquement tomber. Comme avec le dessin et l’écriture, moins qu’avec la musique même si ça fait bien quatre mois que je n’ai rien enregistré. Comment apprendre le japonais si l’on ne s’immerge pas dans la culture ? C’est impossible. C’est trop étranger pour un·e Français·e, et la langue est indissociable de l’histoire culturelle de l’archipel, il faut donc absolument baigner dans l’histoire, la littérature, les actualités et la pop culture du pays, sans quoi on progresse à pas de kabuto. Mais voilà, je vis en France, et il y a beaucoup d’autres sujets qui me passionnent et qui n’ont absolument aucun rapport avec le Japon. Beaucoup de sujets, d’univers dans lesquels il me faut également m’immerger si je veux m’y sentir comme dans un petit appart cozy, et en tirer quelque profit (non-financier évidemment), qui me sont bien plus facilement accessible. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, si vous voyez pas tant pis, j’en suis déjà à 700 mots faut que je boucle rapidement parce que je sens que j’atteins bientôt la limite à laquelle vous décrochez. Enfin là, je suis bien décidé, je m’y remets sérieusement, j’avais déjà pas mal progressé et j’aime beaucoup cette langue, je ne veux pas encore une fois être juste médiocre dans ce domaine. Je voudrais pouvoir me baffrer la littérature en version originale, avec en tête des références culturelles qui me permettent de comprendre au mieux l’intention de l’autrice·eur. Je veux pouvoir visiter l’archipel loin des grandes villes et pouvoir converser un tout petit peu avec les habitants. Je veux pouvoir lire les blogs japonais ! Si nombreux, depuis des années, ah les petits bijoux qu’on doit pouvoir trouver quand on s’y connaît un peu… Voilà, m’améliorer dans les domaines dans lesquels je m’y connais déjà un peu, c’est aussi et surtout pour prendre le plaisir qu’on ne prend qu’une fois à l’aise dans ledit domaine. C’est une des raisons principales pour lesquelles il me faut me discipliner un peu et pousser le travail plus loin que d’habitude.
Bon faut que j’abrège. Vous savez que sur ce blog, après avoir écrit chaque article, je me réconforte du fait que je n’ai pas pu raconter tout ce que je voulais en me disant que, postant tous les jours, je finirai forcément par revenir sur le sujet en ajoutant à chaque fois quelques détails nouveaux que j’avais oubliés les fois précédentes, afin que vous puissiez enfin saisir le fond de ma pensée. Si tant est qu’il y en ait un, de fond. Bon faut que j’abrège (bis). Qu’est-ce qui m’a poussé à m’y remettre, au japonais ? Beaucoup de choses en peu de temps, mais surtout Manabé Shima de Florent Chavouet. Connaissez pas ? J’en parlerai quand je l’aurais terminé.
Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que si je veux m’améliorer vite et ne plus lâcher, il faut que je sois plus constant, moins dispersé. Il faut que je reste attaché un peu mieux à la culture japonaise au quotidien et donc, annonce, à l’avenir ce blog risque de parler de Montpellier, du monde, de moi, et du Japon, pays dans lequel je n’ai jamais foutu les pieds. Ça va être croquignole. Ne vous en faites pas, je vais vous épargner les discussions sur les anime et les manga. Il y a déjà une bonne chiée de blogs sur le sujet, et bien que certaines de ces œuvres valent à mes yeux tous les Van Gogh du monde, ce n’est pas par ce flanc-là que je prévois d’aborder le Japon. Ce n’est pas non plus par leur culture du travail qui est peut-être la chose qui me terrifie le plus en ce bas monde et sur ce si petit bout de terre. Enfin bref, vous avez compris, il est possible qu’on cause un peu Japon ici à l’avenir, même si ce ne sera jamais la thématique principale du blog.
Et Montpellier, alors ? À Montpellier il fait beau. Sortez vous promener au lieux de lire mes bêtises. Et à demain.
Il est huit heures, je viens de faire le café après avoir pris une petite demi-heure pour lire mes e-mails. Si j’avais tenu un blog tendance bouffe saine, bouffe gourmande, bouffe qui passe bien en photo dans un salon meublé Ikéa, bouffe qui est une fois sur deux un macaron, bouffe qui est l’autre fois sur deux une verrine à la betterave ou bouffe végétalienne mais tout à fait bonne pour te faire crever de diabète et de cholestérol, bref, si j’avais eu un blog du genre, je vous aurais expliqué mon déjeuner en détail. Mais en fait là ce sera juste un café et une poire. Pourquoi une poire ? Vitamines ? Fibres ? Complémentarité avec le café au niveau des oligo-éléments ? Non. C’est parce que ces putains de poires une fois qu’elles sont mûres t’as deux jours pour les manger avant qu’elles ne prennent leur forme définitive de flaque de sucre sur ton étagère. Et je te parle pas des drosophiles qui tournicotent autour. Du coup pendant une semaine tu ronges ton frein en attendant qu’elles ne soient plus vertes pour ne pas te niquer le bide, et pendant deux jours tu dois t’en farcir cinq et tu choppes la chiasse.
Bon. Je suis désolé, je me suis un peu emporté, je vous avais promis de ne plus vous tutoyer. Je serai plus vigilant à l’avenir.
Pour en revenir aux apports nutritifs et à la ville de Montpellier (il est désormais impossible de nier que je suis un maître en matière de transition, je ne sais pas ce qu’on louera le plus chez moi dans les manuels scolaires à l’avenir, ça ou ma façon de digresser toutes les deux phrases), parlons un peu d’eau et de calcaire. Si vous êtes de la ville, vous le savez, l’eau en est bourrée. L’Hérault est avec les Hautes Alpes, la Savoie, la Moselle, l’Essonne, l’Oise et le Nord, le département où l’eau est la plus calcaire de France. On dit la plus dure, dans les milieux qui s’y connaissent et chez les gens qui aiment bien reprendre le vocabulaire des milieux qui s’y connaissent. Et donc, cette eau ? Faut-y la boire, faut-y pas la boire ? C’est comme vous voulez mais si vous achetez votre eau en bouteille sachez que je vous déteste. Non seulement le calcaire n’est absolument pas toxique pour l’humain, mais en plus l’eau qui en est farcie est une eau riche en calcium ! Et oui, c’est bon ça. Surtout quand comme moi on ne consomme pas de produits laitiers et qu’on a pas le budget pour s’acheter des laits végétaux enrichis en calcium tous les cinq jours. Disons que cette eau est un bon complément, elle n’est peut-être tout de même pas suffisante. Ça je ne sais pas. Je ne m’avance pas. Je ne suis ni scientifique, ni journaliste, je vous laisse faire votre enquête si ça vous intéresse. Le seul problème que le calcaire entraîne, c’est la dégradation rapide des canalisations. Mais comme vous n’êtes sans doute que locataire, vous vous en foutez un peu.
Bon, attendez deux secondes que je jette un coup d’œil à ma checklist. Hum, tentative pathétique de faire rire à base de caca et de digressions, fait. Parler de soi en des termes élogieux, fait. Parler de Montpellier, fait. Donner une information utile (optionnel), fait.
Et ben voilà ! Je crois que c’est bon pour aujourd’hui. Je n’ai plus qu’à vous souhaiter une bonne journée ensoleillée (la dernière avant une longue semaine pourrie, profitez-en, après vous viendrez pas râler que vous êtes déprimé·e), et vous supplier de revenir demain, donc si cette vidéo vous a plu abonnez-vous à ma chaîne, n’oubliez pas de cliquer sur la petite cloche pour être sûr·e d’être notifié·e des prochaines sorties, laissez un commentaire, n’hésitez pas à partager sur les réseaux sociaux, suivez-moi sur Vero, Mastodon, Minds et Google+, donnez-moi des sous via Tipeee ou Patreon, créez ma page Wikipédia, laissez-moi un bon avis sur Google, cinq étoiles sur Yelp si vous m’avez visité et que c’était plus spacieux dedans que ça ne le laissait présager de l’extérieur, adoptez-moi sur les-mecs-sont-une-marchandise-comme-les-autres.com, et achetez-moi plutôt sur Amazon que sur eBay où l’on trouve beaucoup de contrefaçons chinoises. Ciao !
Je suis un peu embêté. Sur sa camionnette, le menuisier a deux autocollants. J’aurais pu dire stickers pour faire jeune, mais je dis autocollant. Ce qui peut faire vieux. Il n’y a pas de mot pour faire entre les deux. Je suis donc encore un peu plus embêté. « Mais qu’est-ce qui t’ennuie ? », allez-vous me demander. Allez-y, demandez-moi. J’attends.
Merci. Et bien je vais vous répondre. Ce n’est pas que les autocollants soient du type à message raciste, et ce ne sont pas des autocollants complotiens non plus. Non, pas ça. Ce sont des autocollants QUALIBAT. Mais si, vous connaissez QUALIBAT, le dessin c’est une sorte de pyramide bleue, avec inscrit QUALIBAT dessous. C’est celui d’un organisme de certification des métiers du bâtiment, qui donne une information sur la qualité, les compétences d’un artisan. Qu’est-ce qui me chagrine alors, si le menuisier est certifié QUALIBAT ? Et bien, il a un autocollant de certification pour 2014 et un pour 2016. Ah, ça y est ! Vous le voyez le problème ? Non ? Et bien, si on délivre une certification tous les ans, ça veut dire qu’il a été bon en 2014 et en 2016 mais que son travail était de qualité insuffisante au minimum en 2015 et en 2017 ! À moins qu’il ne soit menuisier que les années paires. Ce qui est possible. Mais 2018 ? Hein ? On ne sait pas, on ne peut pas savoir, on est tout juste en février 2018, et c’est bien ça le pire. Ce qui nous amène à la seconde partie du problème. Même dans le cas où le certificat serait délivré une fois toutes les deux années seulement, impossible de savoir s’il ne l’a pas encore eu pour 2018, ou s’il en a bien fait la demande mais qu’on a jugé son travail trop mauvais pour le lui accorder. Et oui ! Dans les deux cas c’est insoluble.
Voilà. C’est pour ça que je suis embêté. Avouez que c’est embêtant. De ne pas savoir si le menuisier qui vient chez vous connaît son métier ou si c’est un branquignole, et de n’avoir aucun moyen de le savoir sans le lui demander, ce qui serait gênant. Bon enfin, il faut relativiser, ce n’est pas moi qui l’ai appelé cet artisan, je n’ai pas besoin d’un menuisier en ce moment. Mais il a garé sa camionnette en bas de chez moi, alors ça me fait me poser des questions.
Quoi il faut que je vous parle de Montpellier ? Il faut, il faut… pas vraiment non. J’en parle si j’en ai envie. Mais puisque vous insistez, voilà le programme : ce soir, je n’ai absolument aucune idée de ce que vous pourriez bien faire à Montpellier. Surprenez-moi, surprenez-vous. C’est vendredi, les étudiants·es seront de sortie, tant mieux, ça va mettre un peu d’ambiance. À moins que pour les vacances ils et elles ne soient rentrés·es en masse chez maman-papa. Dans ce cas, tant mieux, vous serez au calme. Il y a des bars, des salles de concerts, des bars avec concerts. Y a des trucs gratuits, des trucs payants. C’est fou ce qu’il y a de choix. Si vous savez vraiment pas par où commencer vos recherches, choppez le premier Mama Sound qui vous tombe sous la main. Tout est dedans. Si vous trouvez un bon plan, vous pouvez toujours m’inviter à boire un jus de tomate, vu que j’ai rien prévu et que j’aurai pas le temps de prévoir quoi que ce soit avant que le soleil ne se couche. Non je ne suis pas un vampire, je suis juste occupé.
Je me relis pour les fautes et je me dis que c’est pas avec ce genre d’articles que j’obtiendrai l’autocollant QUALIBLOG cette année. Tant pis.
Allez, je vous fais des bises. Aujourd’hui vous n’aurez décidément ni qualité, ni quantité. Passez tout de même une bonne journée, une bonne soirée, et à demain !
De toute façon je m’en fiche, je sais pas ce que j’en aurais fait de cet autocollant, j’ai pas de camionnette.
Lectrice·eur, j’ai une question à te poser : que viens-tu chercher ici ? Ça te dérange si je te tutoie ? Bon. Mais franchement, depuis le temps qu’on se connait maintenant… Enfin, du coup, qu’est-ce que vous venez chercher ici ? Chaque jour je mate les stats de la veille, et chaque jour je suis étonné par le nombre croissant de visiteurs·ses. Moi qui comptait faire ce blog plutôt pour moi et m’entrainer à écrire un peu tous les jours, je commence à ressentir comme l’ombre d’une pression. Rien de trop inquiétant mais quand même. Pourtant je n’ai même pas encore parlé de Delfeil de Ton ! Je veux dire, j’aurais rédigé une note sur l’écriture inclusive, la féminisation des noms de métiers et fonctions, genre un article susceptible de générer du clic et du trafic, comme le disent les plus fins webologues, je comprendrais, mais ce n’est pas le cas. Enfin, ça viendra quand même. Un ami m’a encore demandé hier quand est-ce que ça viendra, je lui ai répondu comme à vous que ça viendrait.
J’ai dit que je comptais le faire pour moi, d’accord, mais bien sûr que j’espérais avoir quelques personnes pour me lire. Donc je suis ravi. Au départ, moi qui me suis désabonné de Facebook et de Twitter il y a un bon moment, je refusais de passer par les réseaux sociaux. J’aime pas du tout l’influence que ces machins-là ont sur notre quotidien. J’aime encore moins qu’aujourd’hui ils soient un passage obligatoire pour diffuser quoi que ce soit. Je vais faire vieux con là, mais je suis nostalgique de l’époque où tout ça n’existait pas et où on voguait de lien en lien, de site en site, tels des tarzans dans la jungle de l’internet 1.0. Sur chaque blog, la personne nous proposait des liens vers d’autres blogs et sites qu’elle affectionnait, et ainsi chaque jour on en découvrait. Ces liens on les gardait en marque-pages ou en liste de flux RSS qu’on allait consulter chaque jour, sans attendre que le blogueur ou la blogueuse nous les envoie sous le nez via la plateforme commerciale de son choix. J’ai voulu faire ça les quinze premiers jours, mais ça ne marchait pas. Je vois par les stats du blog que personne ne va sur les pages liens et RSS. Prenant conscience de ceci et en en parlant avec des amis, je me suis résolu à relancer Twitter. Facebook c’est mort, n’y comptez pas, je chie dessus toute ma colique acide.
Un nouveau compte Twitter, donc. Je ne tweete qu’une fois par jour, pour informer d’une nouvelle note de blog. Ça ne marche pas si bien, ça ne marche pas si mal. En tout cas, au final, vous ne venez clairement pas tous ici par ce biais-là. Le monde est plein de surprises. Tout ça me fait donc chaud au cœur. Mais par contre ça me fait mal aux seins d’avoir craqué, donc si ça continue à bien marcher sans, je le fermerai sans doute un jour. Car oui, dans mes rêves les plus fous, mes amies·s et lectrices·eurs passent le lien vers mon site à leurs amies·s Montpelliériennes·s et de bouche à oreille le blog se fait connaître sans passer par les réseaux sociaux du tout. Un truc un peu underground quoi. Mais hélas, il faut bien se rendre à l’évidence, le bouche à oreille pour les sites, ou le touche à e-mail, ça ne se fait plus beaucoup, c’est un chapitre presque clos de l’histoire des pratiques de l’internet. Je dis presque parce que je sais que certains·es d’entre vous l’ont fait et que d’autres sont venus·es par ce biais. Et ça, ça fait plaisir ! Vous, vous êtes de vrais vieux et vieilles comme moi. On chantera the Hamptser Dance ensemble à la prochaine IRL des blogueurs·ses(vérification faite, cette rencontre IRL a existé à Montpellier mais c’est fini, et je ne parle pas des deux rencontres IRL BlogBD que j’ai organisées en 2006 et 2007, ou 2007 et 2008, me souviens plus, non non, des IRL genre blog mode et tendance où j’aurais parfaitement eu ma place).
Montpellier, hein ? Ben hier on est allés à la Petite Scène au final, pour la Jazz Session suivie d’une Jam Session. Je vous avais bien mal orientés·ées, hier, en vous glissant deux lieux où les conso sont obligatoires. Je ne le referai plus. Bon. La Jazz Session était… sympa sans plus. En même temps y avait dégun, les musiciens avaient pas de quoi se chauffer la motivation. C’était un trio, piano, contrebasse, guitare. Le guitariste était sympa, le contrebassiste avait une mèche, le pianiste était discret. C’est mou ? Oui ben j’essaie de rendre honneur à leur style. Eux aussi c’était mou. Pas mauvais, y avait tous les éléments du jazz, mais mollement, pas motivément, puisque-on-est-là-autant-jouer-mais-ça-nous-emballe-pas-plus-que-çament. Enfin, comme je l’ai dit, ça se comprenait on devait être six dans la salle.
Plus tard deux autres musiciens sont montés sur scène pendant la Jam Session et là ça a commencé à envoyer de façon bien sympathique. En premier lieu un batteur qui a apporté l’énergie qui manquait, qui savait écouter, qui improvisait très bien, qui tapait peut-être un peu trop sec à mon goût, manquait de moelleux. Mais vraiment très bon. Puis un saxophoniste, est-ce que c’était vraiment un saxo ? Il commençait à se faire tard et on est partis pas longtemps après. Je dois vous avouer que la soirée au bar, sans alcool, je m’étais habitué, sans clopes, puisque j’ai re-arrêté, c’est beaucoup plus dur, je manque de repères, ça me frustre pas mal. Enfin, ce joueur de peut-être saxo à commencé à relever le tout de petites épices harmoniques, à apporter des solos qui prennent aux tripes et des couleurs variées sans laisser à entendre un seul instant d’hésitation. Je dis ça juste après vous avoir expliqué que j’étais pas assez attentif pour retenir l’instrument dont il jouait, c’est vraiment se foutre de votre gueule. Et vous vous ne dites rien ?
Sinon j’ai rêvé que Pomme de Reinette et Pomme d’Api était en liquidation, et qu’avec Koinkoin (qui nous fera bientôt des photos pour le blog) on entrait dans leur local complètement vide, c’était très étonnant, d’autant que je ne me souvenais pas de cette immense partie où ils vendaient des cuisinières qui pour le coup leur restaient sur les bras. Et oui, il faut être moi pour faire des rêves comme ça, ce n’est pas à la portée de n’importe qui.
Allez, assez de bêtises pour aujourd’hui.
Nostalgique du net pré-réseaux-sociaux
(non, je garde pas ce pseudo non plus, je suis pas nostalgique en vrai, parce que je sais que dans le futur, les réseaux sociaux on les aura foutus par les fenêtres, c’est un truc de vieux les réseaux sociaux)
Écoutez, n’insistez pas monsieur ! Puisque je vous dis que non. C’est pas possible ça. Non, re-non et re-re-non ! Et si vous persistez, je vous préviens, j’appelle la police. Si je vous dis que je n’ai pas envie d’écrire une note de blog ! Vous pouvez respecter ça ? Vous n’allez pas me forcer quand même ! De toute façon il n’y a aucun lecteur, aucune lectrice ! Personne ne s’en apercevr… AH ! Vous êtes là vous. Hum. Voilà voilà. Justement, j’expliquais à ce monsieur que j’étais impatient de vous voir arriver. Oh la la, oui. Avec toutes les bonnes choses que j’ai à vous raconter, vous imaginez bien. Des choses comme ci, des choses comme ça. Toute une variété de choses les plus diverses les unes des autres. Tout ça très intéressant, on s’ennuie rarement avec ce genre de choses. Bon je dis choses, on pourrait dire machins, trucs, bidules. Mais bon, il faut bien s’arrêter sur un mot. Tant de choses. Les meilleures choses. En plus, j’attends l’arrivée des photos de notre reporter Gwlad d’une minute à l’autre. Comme si je n’avais pas assez de choses à vous raconter, ça va encore me donner des idées en plus. Mais qu’est-ce que je vais faire avec tout ça ?! On se le demande, hein ? Hein, qu’on se le demande… Sinon vous ça va ? Enfin, je pose la question comme ça, c’est pas… Je veux dire, si vous trouvez que je dépasse mon rôle de blogueur et que je n’ai pas à vous poser de telles questions je comprendrai très bien. Vous n’êtes pas obligé·e de répondre. C’était surtout par politesse. Enfin allez pas croire que je m’intéresse pas à vous non plus. Si vous me répondez ça sera très bien aussi… Voilà, on attend les photos et… AH ! je crois que ça a fait *ding*, je pense que c’est le facteur internet qui vient m’apporter mon courrier électronique contenant les photos numériques.
Bougez pas, je reviens. tap taptaptaptaptaptaptap
Aïe aïe aïe. Aujourd’hui, je vous promets pas du joli. Vous pouvez vous moquer et dire que ça change pas de d’habitude, de toute façon j’ai les oreilles bouchées je vous entends pas. Non seulement, je traine une espèce de vieille angine depuis trois jours, mais cette nuit mon cerveau n’a pas voulu dormir. La dernière fois que j’ai regardé l’heure il était 5h48, je m’en souviens bien, c’est la mémoire du désespoir. Mon réveil sonne infailliblement à 7h45 tous les matins. Deux petites heures de sommeil, donc, que j’ai passées à transpirer toute l’eau de mon corps. Autant vous dire que je suis à la ramasse totale. J’ai les deux yeux qui veulent pas regarder au même endroit au même moment, je sens que j’ai l’estomac qui peut entrer en éruption à tout moment, bref, je me sens pas bien. Je suis malade.
Que vous raconter, c’est encore plus difficile que d’habitude de trouver un truc. Ah si, tenez, cours Gambetta. (C’est quand même marrant ça, ils auraient pu l’appeler avenue, ou boulevard… Non. COURS ! Gambetta. Si vous y voyez pas l’humour c’est que vous êtes malade aussi. Votre cerveau n’a pas voulu se réveiller, lui. J’espère que c’est exceptionnel.) Bon. Cours Gambetta, ils, elles, ont ouvert une pharmacie. Ils·Elles ? Je sais pas qui c’est. Une pharmacie ? Oui. Une énorme pharmacie. Gigantesque. Une suprême bouse qu’on voit plus que ça de ce côté de la rue. Un putain de super marché de la pharmacie. Et bien, malade ou pas, j’irais pas chez eux. Moi les super-marchés, les grandes surfaces, ça me donne envie de leur chier sur le perron. Classe. Et eux, ils le sont, classes ? Savez combien ça gagne un·e patron·ne de pharmacie ? Putain, oh oh ! Non. Bien plus que ça. Z’avez qu’à mater sa caisse la prochaine fois qu’il·elle se pointe, celui ou celle du coin de votre rue, ça vous fera une petite idée. Et un·e vendeur·euse, savez combien ça gagne un·e vendeur·euse en pharmacie au SMIC ? Le SMIC ! Et vous savez dans quoi on peut se loger et de quoi on peut se nourrir avec un SMIC ? Oui vous le savez ça. Tout le monde le sait, parce que tout le monde est au SMIC. Alors, c’est pas la classe ? Ah oui, parce que je vous ai pas dit ? Vous me connaissez pas bien encore. Pour moi, dans une boîte, tout·e patron·ne dont le taux horaire est supérieur à celui de ses employés·ées est un·e voleur·euse. Un vieux caca. Qui pue. Nan, pfff… Décidément j’ai pas la force de mettre de la force dans mes propos aujourd’hui. Je vous ai dit que j’étais malade ?
Encore une fois, notre photographe ne savait pas à quel point elle taperait dans le mille aujourd’hui quand elle m’envoyait cette photo hier. Je vous laisse juge.
On peut peut-être faire un point sur les photos de Gwlad. Enfin sur la façon dont ça se passe, la collaboration. Elle m’envoie simplement des photos qu’elle a prises dans Montpellier, parfois une pour le lendemain, parfois trois pour les trois prochains jours. Je ne lui donne jamais de thème à l’avance puisque moi-même je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir raconter chaque matin. Des fois ça tombe parfaitement comme aujourd’hui, des fois ça n’a pas de rapport avec l’article et c’est très bien aussi, et parfois c’est moi qui brode un peu autour de la photo pour créer un lien très artificiel avec le contenu écrit du billet. Encore une occasion pour vous d’observer de quelle rigueur et de quel professionnalisme nous faisons montre sur ce blog. Faire montre ça n’a pas de rapport avec l’horlogerie, mais je ferais bien de trouver une fin originale à cette phrase qui sauverait un peu le coup de ce jeu de mot bien moisi afin de ne point en éprouver trop de honte demain lorsque j’irais un peu mieux même si je ne me relirais sans doute pas, raté.
Bon vous savez quoi ? J’abandonne pour aujourd’hui. Je suis lâche. Je vais aller me balader au soleil au marché des Arceaux en espérant que ça passe.
Ah, non, je vous fais pas la bise, je vous ai pas dit ? Je suis malade.