Je ne suis pas malade. Du Covid-19, je veux dire. Vous voilà rassurés. Je vais donc continuer à écrire ici. Moi qui cherchais une excuse… Cela dit, j’ai droit à ma seconde dose de vaccin demain. La première m’avait déclenché de terribles crises de tremblements dès que j’essayais de me lever pour faire deux ou trois pas. L’impression qu’il faisait −40 °C dans mon corps. Jamais tremblé aussi intensément de ma vie. Alors quand on me dit que la seconde est en général la plus violente, j’avoue ne pas savoir à quoi m’attendre. Il est possible que je néglige ce site quelques jours.
Vous savez ce qui, par contre, me rend malade ? Qu’on jette des livres.
Si vous n’êtes pas de Bruxelles, vous avez peut être du mal à saisir. Il s’agit là des sacs homologués qu’on utilise pour jeter les papiers et cartons d’emballage. Il me semble que ceux-ci ont une contenance d’une vingtaine de litres. Voilà donc environ 500 litres de livres jetés à la poubelle. En grande partie des Sélections du Reader’s Digest, mais j’y ai vu d’autres gros ouvrages en dessous.
Évidemment, je n’allais pas commencer à déchirer les sacs, foutre le boxon dans la rue, pour en récupérer autant qu’il en rentrerait dans mes poches, c’est-à-dire deux ou trois. Alors je les ai laissés. Doivent être bien défoncés au fond d’une benne à ordures à l’heure qu’il est, entre un prospectus de supermarché et un paquet de céréales. On ne se désespérera pas tout à fait en songeant qu’ils partent au recyclage et non à la décharge, et on se consolera en supposant qu’il n’y avait sans doute pas d’ouvrage rare qui ne se trouve sur chaque brocante. Mais quand même. Pourquoi ne pas les disposer dans de petits cartons sur un banc de la petite place à deux mètres de là, que les passants se servent ? Pourquoi ne pas les donner à un brocanteur ? Bref.
Arrêtons-là les frais, ça me rend triste et je n’ai pas besoin de ça.
La bise, et à demain.