Depuis que j’ai quitté le domicile familial il y a quinze ans, des déménagements, j’en ai fait. Mais alors, pfoulala, qu’est-ce que j’en ai fait…
En moyenne, un tous les ans et demi.
À Montpellier d’abord : un petit studio (deux ans), une grande colocation (deux ans). Puis direction l’Angleterre, Canterbury (un an). Retour ensuite à Montpellier dans un nouveau petit studio (un an), puis un faux F3 en couple (trois ans), puis un F2 tout seul (deux ans), puis re-grande coloc (deux ans), puis un tout petit studio en couple à Lyon (un an), et me voici actuellement à Prague dans un grand appartement en couple et en colocation (un an). Et finalement, d’ici trois mois, la Belgique, Bruxelles, en vue.
Comptez donc, ça fera dix déménagements en quinze ans. On est bien à un déménagement tous les un an et demi en moyenne. Je suis pas trop mauvais en maths. Les Tchèques disent de ceux qui ont ainsi la bougeotte qu’ils ont une hélice au cul. Je leur laisse la responsabilité de ces propos.
Ainsi, j’ai déménagé en avion, j’ai déménagé en train, j’ai déménagé en tramway, j’ai déménagé en bus, j’ai déménagé en voiture, j’ai déménagé à pieds. Si vous avez fait plus complet, laissez-moi un commentaire, vous avez gagné.
Mais quel est donc le point commun entre tous ces déménagements ? Hein, lequel est-il ?
La bonne réponse était : je déteste les déménagements.
Enfin non. Ce n’est pas exactement ça. Je ne déteste pas les déménagements, je déteste les recherches d’appartement. Voilà. Vraiment. De toute ma haine. Ça me fout en vrac. J’ai l’impression que je vais mourir chaque jour tant que je n’ai pas trouvé. Je ne sais pas encore comment ça se passe en Belgique, mais en France c’est l’horreur. S’il vous fallait une preuve de ma détestation des recherches d’appartement, voici un petit texte sur le sujet, écrit il y a quatre ans et tout juste publié sur le site pour l’occasion :
Ça y est ? Vous l’avez lu ?
Bien. Maintenant, donc, on se comprend.
Ajoutez aux recherches d’appartement le fait que je vais, en même temps, devoir trouver un travail qui nous permette à la fois de nous loger et de vivre mon amie et moi pendant qu’elle sera occupée à ses études, et vous aurez à peu près pigé quel est mon niveau d’angoisse actuel.
Ajoutez encore à cela la situation d’instabilité au niveau des frontières, et le chômage massif qui se prépare à la rentrée prochaine, à cause de la pandémie, et vous aurez encore mieux pigé.
Je pourrais encore vous demander d’ajouter sur le tas l’idée que je serai un étranger à la recherche d’un bon emploi dans un pays que je ne connais pas et dont les habitants natifs seront sans doute eux-même en lutte contre le chômage, mais je ne voudrais pas vous accabler.
Bref, mon amie et moi repartons pour de nouvelles aventures, sur des bases qu’on aurait du mal à qualifier de bonnes. Pas le choix.